Traité de libre-échange : le débat Nicole Bricq / Yannick Jadot

27 MARS 2014 | PAR LÉNAÏG BREDOUX ET LUDOVIC LAMANT ET NICOLAS SERVE

La ministre du commerce extérieur Nicole Bricq défend les bienfaits de l’accord de libre-échange en cours de négociation entre l’Union européenne et les États-Unis. L’eurodéputé EELV Yannick Jadot dénonce, lui, une « faute politique terrible ». Débat texte et vidéo.

C’est une grande première. Mercredi, Barack Obama était en visite à Bruxelles pour rencontrer les représentants du Conseil et de la Commission européenne. Au menu des discussions : la Russie, l’économie mais aussi les négociations en cours sur le traité de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis (TTIP). Les États-membres de l’UE en ont accepté le principe en juin 2013, après que la France a obtenu l’exclusion de l’exception culturelle et des matériels de défense.

Sur place, le président américain s’est adressé aux opposants à l’accord : « Je me suis battu tout au long de ma carrière politique pour renforcer la protection des consommateurs et de l’environnement. Je n’ai aucune intention de signer un accord qui les affaiblirait », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : « Il ne sert à rien de s’exciter sur des clauses qui n’ont même pas encore été rédigées (et) il y a moyen de faire ça de manière juste. »

En France, ces discussions provoquent une vive opposition, de la part du Front national mais surtout d’une large partie de la gauche, de l’aile gauche du PS au Front de gauche, qui a organisé mardi à Bruxelles une journée de débat sous la houlette de Jean-Luc Mélenchon, en passant par Europe Écologie-Les Verts et de nombreuses associations, comme Attac. Les opposants dénoncent notamment le risque de dérégulation accru et l’opacité totale des négociations – le mandat n’a toujours pas été publié officiellement.

Pour en débattre, Mediapart a réuni la ministre française du commerce extérieur, la socialiste Nicole Bricq, et l’eurodéputé écologiste Yannick Jadot.

Aux États-Unis mi-février, François Hollande a dit, à la surprise générale, que la France avait « tout à gagner à aller vite » dans la négociation du traité de libre-échange. Pourquoi ?


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