Voir le monde autrement…Forum Social Mondial 2015 à TUNIS

FSM 2015 — Du 24 au 28 mars à Tunis

Plus de 1.200 activités programmées et quelque 5 mille organisations et associations venant de 150 pays sont attendues à la 13e édition du Forum social mondial

Tout est mis en œuvre pour accueillir sous nos cieux la 13e édition du Forum social mondial (FSM), attendu du 24 au 28 de ce mois et censé faire de la Tunisie la capitale du monde. L’annonce a été ainsi faite lors d’une conférence de presse, hier à Tunis, par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (Ftdes), au cours de laquelle le comité d’organisation, composé d’un collectif associatif représentant la société civile nationale s’est penché sur cette nouvelle édition 2015.

Contre-pouvoir à Davos

L’événement placé, cette année, sous le signe « droits et dignité » s’annonce de grande portée, de par la participation massive d’organisations civiles de tous bords, mais aussi de par son programme haut en couleur. Le FSM, dont l’initiative a été prise bien avant la vague des révolutions arabes, à l’aube de ce nouveau millénaire à Porto Alegre, au Brésil, est un espace de débats démocratiques dédié à la société civile internationale et à tous les mouvements sociaux de la planète. Selon ses initiateurs, il se veut un contre-pouvoir face au forum de Davos en Suisse qui vante habituellement le credo de la finance internationale et les centres de décisions politiques dominants. Et pour cause, le FSM est l’expression partagée de dénonciation de ce capitalisme sauvage manifesté sous un système économique ultramondialisé. A l’ouverture de la conférence, le président du Ftdes, Abderahmane Hdhili, en sa qualité de coordinateur, a joué le modérateur de la séance. D’emblée, M. Maher Hnine, membre du comité de pilotage, a voulu mettre l’actuelle édition dans un contexte historico-politique.

Autres alternatives

Cette fois-ci, le débat sera, essentiellement, concentré sur d’autres alternatives possibles en mesure de changer la donne vers un autre monde ouvert et plus solidaire. Un monde où il n’y aura plus de place au néolibéralisme, aux déséquilibres politiques, aux inégalités sociales… Le tout au profit de la dignité, de la liberté, des droits de l’Homme et de l’égalité des chances entre hommes et femmes. Pour la citoyenneté mondiale, pour ainsi dire. Ces revendications sont bien légitimes à plus d’un titre, du moment où les dérives de la mondialisation sont devenues, aujourd’hui, bien visibles à travers des modèles économiques ne répondant plus aux nouveaux besoins sociaux. L’autre défi du contexte est bien l’hydre terroriste qui s’étend, largement, aux quatre coins du globe, menaçant les liens et les rapports humains. D’où la nécessité de réorienter les efforts vers les valeurs de solidarité, ciment social, et des droits humains les plus élémentaires. Et là, la question est celle de repenser les perspectives des mouvements sociaux, sur la base de l’édification démocratique à l’échelle planétaire. Prenant la parole, Mme Ahlem Belhaj, membre du comité et militante au sein de l’Association tunisienne des femmes démocrates (Atfd), s’est prononcée sur la dynamique féminine, en tant que partie prenante des préparatifs engagés en prélude au FSM. La journée inaugurale du 24 mars sera, à ses dires, marquée par des assemblées dont celle de la femme mondiale qui aura pour thème « Oui à l’égalité, non à la violence », en se référant à toute forme d’agression faite à l’encontre de la femme.

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