Convention des Attac d’Europe,
Bruxelles 17 et 18 décembre 2005 |
Note d’intention Ce texte est rédigé à partir des comptes rendus de la Convention de Bruxelles qui s’est tenue les 17 et 18 décembre 2005. Ce document est un outil pour les discussions futures. Il n’est en aucun cas une déclaration officielle engageant une des Attac d’Europe. Au contraire, ce document est le point de départ d’une discussion large au sein de tous les groupes locaux et nationaux d’Attac et même au delà si on le souahite. « Une autre Europe est possible. Nous la construirons. Ensemble »
Introduction : la démarche de la Convention
· Un processus long et en devenir Les participants à la convention sont tombés d’accord sur le fait que la définition d’une alternative pour l’Eruope serait un processus long et en devenir. Pour cette raison ils ont décidé de se rencontrer à nouveau vers décembre 2006 pour une seconde Convention des Attac d’Europe. Quoi qu’il en soit il y eu aussi un consensus général pour qu’Attac adopte une première liste de priorités et objectifs communs sur la question européenne avant le FSE d’Athènes (mai 2006) et le Conseil Européen (juin 2006).
Si vous souhaitez que soit prise en compte votre contribution aux discussions en cours pour formuler la position commune d’Attac en avril 2006, il faut l’envoyer au plus tard le 30/03/06 par l’intermédiaire de vos délégués à la Convention.
· Les autres rencontres clés Pour réfléchir sur les pistes proposées par ce document, d’autres rencontres clés peuvent avoir lieu à l’occasion du sommet Eco Fin alternatif organisé par Attac Autriche, ou lors du suivant en Finlande au moment de la présidence finnoise, pendant les forums locaux ou régionaux traitant de sujet européens, aux universités d’été, lors de discussions de niveau local ou national. On doit garder à l’esprit que la convention est un processus ouvert destiné à réunir les points de vue pour parvenir à une ou plusieurs synthèses communes, nous incitant à dépasser les positions nationales pour évoluer vers une position européenne commune à notre mouvement.
1ère Convention d’Attac (Bruxelles, 17 et 18 décembre 2005) La Convention des Attac à Bruxelles a été une étape importante. On a essayé de faire un inventaire des différents points de vue en présence. Pour préparer cette rencontre chaque Attac d’Europe a été invitée à proposer une contribution écrite. Dix ont été reçues en provenance de Finlande, Danemark, Flandres, France, Allemagne, Pays Bas, Norvège Espagne, Suède, Wallonie-Bruxelles. Elles sont disponibles en annexe de ce document.
Trois questions principales ont été abordées par la Convention : . Qu’attendons nous des travaux de la Convention ? . Quelles institutions pour une Europe démocratique ? . Quelle Europe voulons nous ?
Le débat a démarré sur ces trois questions nous permettant d’établir un premier relevé des convergences et des divergences parmi les participants.
Ce document contient la synthèse de l’inventaire et devrait servir de base aux débats à tous les niveaux (local, national, international). Ce document n’est pas fait pour border le débat. Il est un outil pour les discussions à venir. Question 1 : Qu’attendons nous des travaux de la Convention
?
Participation des citoyens à la construction d’une nouvelle
Europe versus la vision des elites européennes.
La discussion devrait être rendue aussi simple que possible pour
être accessible. Les domaines complexes ou très techniques
devraient d’abord être traités par des « spécialistes
». Mais la démarche doit rester ouverte à tous .
Ceci implique la liberté de chaque Attac de choisir son angle
d’approche pour sa participation au processus commun. · Les institutions européennes · Les services publics, la justice sociale et la solidarité · Les politiques environnementales · L’intégration des nouveaux états membres · La politique monétaire et la politique fiscale · La politique du commerce en UE et celle du développement · La réforme de la PAC
Cette proposition montre le besoin d’analyser concrètement
tous les aspects clés de l’Europe. Ici l’importance
n’est pas la liste des points car ils sont développés
aux questions 2 et 3.
Ce seront des campagnes de résistance (par ex contre la directive
Bolkestein, la stratégie de Lisbonne ou l’OMC) et des campagnes
d’offensive et de propositions (voir les questions 2 et 3).
Ces propositions pourraient être utilisées contre les parties
I et II du TCE . La Charte des Droits Fondamentaux, les deux textes du
Conseil de l’Europe (Convention pour la Protection des Droits de
l’Homme et des Libertés Fondamentales et la Charte Sociale
Européenne) pourraient être étudiées dans ce
sens.
En particulier poursuivre au FSE d’Athènes la Charte de
Florence
Pour les questions commerciales ou de maintien de la paix Question 2 : quelles institutions pour une Europe démocratique ?
A. Différents modèles pour les institutions européennes
Il y a convergence sur le constat du manque de démocratie mais
c’est mieux abordé dans la partie 3 avec un débat
de long terme.
Il faut apporter des améliorations concrètes variées mais le modèle de base de la prise de décision en Europe devrait rester en l’état : Le Conseil représentant les gouvernements nationaux
Le PE deviendra un parlement pleinement démocratique européen de coopération européenne incluant tous les pays européens Ré évaluation de la structure institutionnelle existante
avec l’objectif de produire des solutions démocratiques alternatives
B. Propositions mises en commun La BCE aura deux objectifs simultanés : maintenir la stabilité
des prix et favoriser le plein emploi dans tous les pays de la zone euro
La Commission Dans tous les domaines de compétence de l’UE, le PE aura
le pouvoir de co décision avec le Conseil Si un quart des parlements nationanaux des états membres rejettent
une proposition législative elle devra être ré écrite
Un million de citoyens d’un nombre significatif d’états
membres pourront proposer un projet de loi L’égalité en économie pour les revenus et
la propriété privée : base égalitaire avec
part flexible complémentaire Discussions sur les relations entre les institutions et la politique Lien entre l’organisation économique (capitalisme) et le vrai niveau de la démocratie : . les gens n’ont pas réellement le temps de s’investir dans les affaires publiques . le capistalisme confère trop de pouvoir aux entreprises en face
desquelles les institutions politiques sont démunies
Point à clarifier dans l’avenir, c’est une nouvelle
idée qui demande à être discutée et élaborée. Question 3 : en passant à l’offensive pour une Europe sociale, quelle Europe voulons nous ? Avertissement : cette session a été plus ouverte que les
précédentes. La plupart des propositions qui suivent n’ont
pas été vraiment élaborées pendant la séance
qui a ressemblé surtout à une bourse aux idées. Nous
avons essayé de classer ces propositions en commençant par
les plus générales. Les classes sociales Cela ne sera possible qu’en augmentant le budget communautaire
pour redistribuer la richesse commune via les fonds structurels par exemple.
Convergence relative sur les principes mais approches différentes
pour leur mise en œuvre. Lors des Eco Fin, organiser en parallèle des sommets alternatifs.
En séance plénière, il a été proposé de créer un groupe de travail sur ces questions avec la participation souhaitable de membres du Conseil Scientifique. Il faudrait que quelqu’un se porte volontaire pour coordonner l’écriture d’un premier document pour commencer.
Appelé également « modèle non régressif d’harmonisation vers le haut ».
Proposition d’Attac Autriche : un sommet Eco Fin alternatif à
chaque tour de présidence européenne. Le premier a lieu
du 4 au 6 avril 2006 en Autriche, puis ce sera le tour de la Finlande. application du principe du pays d’accueil en l’absence d’harmonisation
Cela signifie que la législation locale doit s’appliquer
tant qu’il n’y a pas d’harmonisation. développer des services publics correctement financés et
non soumis à la concurrence
L’économie au service des citoyens. L’économie à échelle humaine. à court terme, combattre le dumping fiscal par l’harmonisation
vers le haut des modèles fiscaux
Exemple : idée d’Attac Allemagne pour un « modèle
corridor » discussion autour des modèles alternatifs économiques,
sociaux et surtout environnementaux Cette partie du débat serait une question intéressante pour une université d’été d’Attac sur le thème de l’Europe
En ce qui concerne ces modèles alternatifs, nous devrons nous dégager de notre approche usuelle sous influence du modèle keynesien.
Etre attentif à la façon dont le capitalisme répond
au défi écologique en développant la technologie
de gestion des données, la bio-technologie (supposée être
une réponse à la pollution), le tourisme. Non à la militarisation . que se passerait-il si une Europe socialiste était menacée par le pouvoir militaire américain ? . que faire si les forces militaires européennes sont requises
pour une opération de maintien de la paix à la demande d’une
organisation du type de l’ONU ? objectif de justice globale dans la politique européenne vis à
vis du reste du monde et dans les organisations internationales (politique
commerciale, développement, immigration)
Question à débattre : l’immigration en rapport avec la politique commerciale et les politiques intérieures nationales. Examiner de plus près si la défense du modèle social
et politique européen n’aurait pas plus de conséquences
négatives pour les populations du Sud. Il faut rester attentif
au reste du monde pendant la construction d’une Europe sociale et
non pas s’en préoccuper seulement après. renforcer l’indépendance européenne vis à
vis des USA pour construire l’Europe que nous voulons
Nous devrons traiter la question de la super puissance américaine. respecter les autres modèles économiques et sociaux du
monde
Tenir compte du fait que les mouvements sociaux du Sud (mais également
américains) considèrent notre Europe sociale comme un modèle
alternatif face à celui du néo libéralisme nord amériacain.
Ne pas hésiter à employer plus de subjectivité dans nos documents et dans la manière dont nous présentons les choses. Traduit par Monique Hervet - Attac 31 à partir du document de synthèse (langue source : anglais) communiqué par Attac Wallonie Bruxelles
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