Un nouveau LARZAC ?

Notre Dames de Landes : l’opposition d’ATTAC

Le comité local ATTAC Isère s’associe à la mobilisation contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes , exprime sa solidarité à celles et ceux qui luttent sur place et appelle à un large succès du rassemblement de protestation contre les expulsions le samedi 17 novembre.
Ce projet, conçu y a quarante ans, hors crise énergétique, hors crise climatique, hors crise alimentaire, hors crise financière, hors développement d’autres moyens de transport internes que l’avion, se voulait un projet de désenclavement d’une région, pointe occidentale d’une Europe à six membres.

Contre vents et marées, il s’accélère alors que l’Europe s’est élargie, que la globalisation est en crise et alors que l’avenir est à la relocalisation des activités. Une fois les milliards enfouis, au grand bénéfice de la société Vinci, ce projet risque bien de connaître le même sort que le paquebot France mis à l’eau une dizaine d’années auparavant, et qui a fini dépecé et envoyé à la ferraille.
Tous les problèmes aéronautiques mis en avant pour justifier ce nouvel aéroport ont été démontés et combattus par les résidents, et suscitent l’incompréhension des pilotes. Dans un interview au journal L’Express, publié le 25 juillet 2012 le président de Vinci-Airports, déclare à propos du projet de Notre Dame des Landes : « Ce transfert n’est pas une réponse à des problèmes aéronautiques, mais un choix politique de développement du territoire ».
Face à cet entêtement politique, la résistance se renforce et pourrait bien rappeler la lutte du Larzac, qui se solda par l’annulation du projet d’extension du camp militaire. Comme au Larzac, où l’appareil politico-administratif était encore au temps de la guerre froide, des guerres coloniales et de l’affrontement des blocs, le projet Notre Dame des Landes relève d’un temps dépassé : celui de l’énergie peu chère dans un monde aux ressources inépuisables.

Nous appelons le premier ministre à remettre en cause ce projet d’aéroport qui aura une incidence significative sur le budget de l’Etat, un impact irréversible sur plus de 2000 hectares de zone humide et terre agricole et sur nos émissions de gaz à effet de serre. L’aéroport de Notre Dame des Landes doit être remis au catalogue des grands projets inutiles.