Après l’Assemblée Générale d’Attac Isère le 6 novembre dernier : BILAN D’UNE ANNEE DE LUTTE ET PERSPECTIVES
19 novembre 2010
RÉSISTANCE À L’ORDRE NÉOLIBERAL
Notre Assemblée générale s’est tenue le samedi 06 novembre.
Nous avons pu y dresser un tableau de l’année écoulée, depuis l’organisation à Grenoble de l’Assemblée générale et des Assises d’Attac France en décembre dernier jusqu’à ce combat contre la réforme libérale des retraites imposée par le gouvernement (dont les retombées, encore difficiles à mesurer, seront de toutes manières majeures). Une année de mobilisations dans lesquelles attac-Isère a joué son rôle, au gré de ses forces militantes. L’actualité politique nous rappelle chaque jour que la sortie du néolibéralisme est urgente et que rien ne se fait...
Au niveau international, aucun résultat à la hauteur des enjeux n’est sorti de la Conférence de Copenhague sur le changement climatique et rien de positif ne semble non plus pouvoir sortir de la Conférence de Cancun de cette fin d’année. Les déclarations du G20 se succèdent en proposant d’aménager à la marge le système financier international pour laisser la part belle aux logiques prédatrices.
Au niveau européen, les plans de rigueur touchent chaque Etat, en commençant par les plus fragiles, et aucune mesure de solidarité intra-européenne ne se dessine. Les valeurs de concurrence et de libre échange inscrites dans les Traités européens semblent au contraire pousser à la montée des extrêmes-droite sur le continent.
Au niveau national, outre l’austérité imposée aux ménages les plus modestes, c’est l’étalement au grand jour des liens étroits entre les élites financières et la classe dirigeante qui marque l’actualité. Et pour créer un dérivatif à ce libéralisme économique insolent les réponses apportées sont celles du sécuritaire ; les évènements de La Villeneuve de cet été le rappellent : on envoie les forces de l’ordre là où on a retiré les services publics, et on utilise ces incidents pour déclencher une énième « guerre totale » contre un ennemi fantasmé (le pauvre, l’étranger...).
On peut voir là les signes avant-coureurs de l’épuisement du modèle capitaliste, pris dans une fuite en avant pour tenter de légitimer et maintenir l’ordre qu’il veut imposer sur la planète, mais on peut aussi craindre que cette sortie, si jamais elle se fait, ne se fasse pas sans heurts.
L’idée d’une taxation des transactions financières, portée par ATTAC depuis 12 ans, a été une première brèche dans un horizon où le capitalisme dérégulé était défini comme indépassable.
Chaque jour de nouvelles brèches peuvent s’ouvrir pour montrer d’autres chemins, d’autres directions.
C’est là le sens de notre engagement à ATTAC – que l’on soit militant actif au sein de l’association, qu’on la retrouve dans les manifs pour défiler avec elle ou que l’on adhère annuellement pour soutenir financièrement ses actions : les résistances à la fatalité néolibérale peuvent être nombreuses !
A NOUS DE POURSUIVRE NOTRE TRAVAIL POUR FACILITER LES TRANSITIONS VERS UN MONDE SOLIDAIRE !
Edito ATTAC Isère, novembre 2010, d’après N.B.