Attac - Val de Marne
Accueil du site > Les nouvelles > 17 août 2006 : expulsion des habitants du squat de Cachan

17 août 2006 : expulsion des habitants du squat de Cachan

samedi 19 août 2006

Jeudi 17 août, vers 9h, la police, avec un effectif dépassant largement le nombre des résidents du squat, évacue le bâtiment occupé de la résidence universitaire et place des « souricières » aux gares du RER d’Arcueil-Cachan et de Bagneux.

Un petit nombre de militants associatifs, prévenus notamment par le Réseau Éducation sans frontière (RESF), s’était regroupé dès l’aube (5h30 6h) devant le bâtiment occupé, mais ne voyant rien venir, s’est dispersé une heure avant l’arrivée de la police.

Une partie des résidents du squat (environ 150 au début, avec de nombreuses femmes et jeunes enfants) a refusé les « solutions » provisoires d’hébergement dans des hôtels proposées par la préfecture du Val de Marne et s’est installée, sur le trottoir, devant la grille de la résidence gardée par un cordon de gendarmes et CRS. Ils ont passé la nuit de jeudi à vendredi sur place, abrités d’une pluie violente par des bâches étendues en urgence avec l’aide des militants du DAL, de la LDH, du RESF, etc. De nombreux élus locaux du Val de Marne sont constamment présents sur le terrain, dont le Président du Conseil général.

Vendredi 18 août, des négociations se poursuivent toute la journée entre la préfecture et le collectif des résidents (qui a eu le temps de se structurer depuis quatre ans...) pour trouver un accord sur un hébergement provisoire. Les négociations n’aboutissent pas. Vers 17h les forces de l’ordre tentent de faire monter les résidents dans des cars affrétés à cette occasion pour les emmener vers les hôtels réquisitionnés (zone d’activité d’Orly, par exemple). Quelques heurts d’une violence inadmissible se produisent. Les élus présents à l’intérieur du périmètre bouclé par la police sont refoulés sans ménagement, malgré leurs écharpes tricolores et leur statut d’élus.

Vers 20h une solution de fortune pour la nuit de vendredi à samedi est trouvée : la municipalité de Cachan met à disposition le petit gymnase d’une école primaire. Les résidents s’y rendent en cortège, applaudis par la petite foule présente sur les lieux, et s’entassent dans ce local beaucoup trop petit pour leur nombre. Les femmes et les enfants dans le local, les hommes sous un préau à l’extérieur. Un ravitaillement d’urgence est assuré par le Conseil général et la Mairie de Cachan.

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0