PARADIS FISCAUX : mode d’emploi

samedi 16 août 2008
par  Marie Solange Pasdeloup

De tous temps les lieux d’évasion fiscale pour les contribuables peu soucieux de participer à la solidarité nationale dont pourtant ils bénéficient à travers les services publics et les infrastructures mises à leur disposition, les paradis fiscaux sont devenus au fil des années partie intégrante du fonctionnement du système capitaliste libéral.

Au travers d’activités extraterritoriales diverses et variées reposant sur des services financiers dédiés, les paradis fiscaux offrent aux non-résidents fortunés et aux entreprises transnationales le moyen de manœuvrer l’essentiel de l’économie mondiale hors du contrôle et des moyens d’intervention des états.

L’interdiction de l’ensemble des activités purement frauduleuses développées dans les paradis fiscaux (en particulier la fraude fiscale et le blanchiment d’argent) ne dépend que de la volonté des états qui ont ou pourraient avoir rapidement les instruments juridiques nécessaires pour cette opération.

L’éradication complète des paradis fiscaux et la suppression définitive des opérations extraterritoriales (offshore) menées dans le cadre purement économique, qui représente désormais près de 90% de leur activité serait plus compliqué car ces activités sont devenues partie intégrante du fonctionnement du système économique lui-même.

Une autre conception s’est faite jour lors du débat. Les paradis fiscaux ne seraient que des tuyaux. Les supprimer contraindrait les capitaux à utiliser les tuyaux légaux. L’existence de paradis fiscaux menace la stabilité financière mondiale. L’opinion publique pourrait imposer leur mise hors la loi car les gouvernements y ont également intérêt dans leur lutte contre l’évasion fiscale, le terrorisme, la drogue et les mafias.

Le débat est loin d’être tranché mais reste ouvert : L’exposé joint permettra sans doute au lecteur d’approfondir sa réflexion sur un sujet devenu d’importance planétaire.


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