La dette, une manne pour les créanciers, un drame pour les peuples par CADTM

mercredi 15 septembre 2010

L’argument de la dette publique est fréquemment avancé par les gouvernements européens pour
imposer des plans d’austérité.
Mais la dette publique n’est pas seulement utile comme prétexte pour faire payer davantage les
populations. Elle constitue une véritable spoliation pour les peuples.

La dette publique est la conséquence directe de politiques budgétaires et fiscales favorables aux
classes sociales aisées et aux grandes entreprises. En réduisant l’implication de l’Etat et les
contributions payées par les plus riches, elles ont creusé les déficits publics, alors que les besoins
sociaux du plus grand nombre étaient de moins en moins satisfaits.
Les bénéficiaires de ces largesses fiscales et sociales ont pu dégager une épargne dont ils n’avaient
pas besoin. Ils en ont profité pour accroître leur fortune, dont ils ont placé une partie en juteuses
obligations d’Etat.
Cela leur a permis d’être gagnants sur les 2 tableaux : moins d’impôts à payer et une rente garantie
perçue sur les dettes publiques...

En d’autres termes, les gouvernements, par des lois fiscales
successives, ont permis aux capitalistes financiers et industriels, nationaux et transnationaux, de
devenir de véritables créanciers des Etats.

La dette publique a aussi énormément augmenté suite aux généreux plans de sauvetage accordés au
secteur financier par les Etats après la crise qui a débuté en 2007-2008. Les gouvernements ont alors
choisi de renflouer les banques, mais sans en profiter pour leur imposer un changement de leurs
pratiques ayant mené à cette crise. Le sauvetage des banques a donc eu lieu sans véritable
contrepartie. Les sommes engagées ont pourtant été faramineuses : au moins 700 milliards de
dollars aux Etats-Unis, 500 milliards de livres au Royaume-Uni et 1700 milliards d’euros dans la zone
euro. Les gouvernements ont ainsi dépensé de l’argent public pour venir au secours d’opérateurs
financiers coupables d’errements graves avant cette crise et qui spéculent aujourd‘hui contre les
dettes des Etats.

C’est ainsi que pour l’Union européenne, la dette publique est passée de 7 300 à 8 700 milliards
d’euros entre 2007 et 2009. Cette augmentation rapide de la dette entraîne des remboursements de
capital et d’intérêts en forte hausse. Les Etats en prennent alors prétexte pour imposer des plans
d’austérité draconiens qui provoquent un véritable démantèlement des protections sociales et des
services publics.
Les populations sont doublement perdantes : elles subissent les conséquences sociales de la crise
(chômage, précarité, gel des salaires, recul de l’âge de la retraite…) et elles sont ponctionnées par les
Etats via les plans de renflouement des banques et les plans d’austérité.

Les coupables de la crise en sortent quasi indemnes et peuvent continuer leur course aux profits
puisqu’on leur laisse les mains libres. Les victimes de la crise doivent payer et voir leurs conditions de
vie se dégrader. Ce véritable hold-up sur les finances publiques doit cesser !

Il faut refuser les plans d’austérité et s’attaquer à la racine du problème !

http://www.cadtm.org/Francais

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La dette, une manne pour les créanciers, un drame pour les peuples !

15 septembre 2010
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