BIENVENUE CHEZ LES FRALIB ! par Isabelle Le Couëdic d’Attac Pays d’Aix - VIDEO de la visite réalisée par Philippe d’Attac la Ciotat

mardi 4 mars 2014

En ce trois mars neigeux, les Fralib nous ont reçus chaleureusement sur le site de Gémenos, nous faisant visiter leur bel outil de production qu’ils entretiennent avec soin, nous expliquant l’état de leur lutte et nous offrant pour terminer un repas convivial. Leur combat constitue pour nous tous un magnifique exemple de la puissance, trop souvent insoupçonnée, de la solidarité face aux mastodontes financiers sans vergogne.

Sur les 182 salariés que comptait l’entreprise il y a 3 ans, 77 sont toujours en lutte, dont certains sont venus du Havre après une première fermeture de site : 14 délégués syndicaux qui n’ont pu être licenciés (refus de l’inspection du travail), et 63 autres salariés qui ont refusé la dernière indemnité de licenciement qui leur a été proposée, soit 90 000 euros (plus du double de ce qui était proposé aux premiers salariés licenciés). A trois reprises, dont la dernière fois le 22 octobre 2013, les tribunaux français ont jugé les PSE (plans dit de « sauvegarde de l’emploi » en Novlangue) proposés par Unilever non conformes à la loi et exigé la présentation d’un nouveau plan pour les 182 salariés. Malgré tout, la multinationale s’acharne : elle vient d’entamer une nouvelle procédure judiciaire et refuse toujours de vendre la marque l’Eléphant, créée il y a 120 ans à Marseille.

Pendant ces trois années les salariés ont organisé la résistance sur tous les fronts de façon à faire avancer leur dossier juridiquement, à obtenir l’aide des pouvoirs publics et le soutien de la population par de nombreuses interventions dans des réunions ou lieux publics. C’est ainsi que progressivement l’idée de reprise de l’entreprise par les salariés a fait son chemin : la Communauté urbaine de Marseille a racheté le terrain et les locaux, les soutiens sont arrivés de toute la France permettant aux salariés en lutte de tenir et des experts de la Région se sont penchés sur la faisabilité économique du projet de SCOP. Alors que le site produisait avant fermeture 2900 tonnes par an, les experts ont établi un seuil de rentabilité à 1000 tonnes, ce qui signifiait qu’à partir du mois de juin, les salariés travaillaient pour alimenter les bénéfices des actionnaires ! Le projet est donc économiquement viable. Sur le plan commercial, les salariés souhaitaient récupérer la marque d’origine française, vendue seulement en France et que le groupe ne compte pas exploiter ailleurs, même s’il délocalise en Pologne. Si l’espoir s’amenuise de ce côté, un Groupe industriel important et sérieux dans le domaine des thés et infusions vient de se manifester et pourrait passer un contrat sur l’emballage de son produit, permettant ainsi aux salariés de redémarrer l’usine tout en préparant leur projet de Scop, pour l’instant dénommée SCOPTI : Société Coopérative de Thés et Infusions.

Continuons donc à les soutenir pour que cette lutte exemplaire trouve enfin son plus bel aboutissement dans la reprise de l’activité, et qu’après le chant des cigales, celui des machines se fasse de nouveau entendre comme le disait si bien chantal Vauclin, l’une des salariés qui nous a accueillis.

Pour cette belle lutte qui nous montre un autre monde possible, un grand merci aux Fralib !

http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/

Sur la photo les Fralib sont Chantal VAUCLIN, François COLATRELLO et Dominique BASSET


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Bienvenue chez les Fralib ! par Isabelle Le Couëdic d’Attac Pays d’Aix

6 mars 2014
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