Accord transatlantique : la Commission lance une caricature de consultation publique par AITEC, Attac France

mardi 1er avril 2014

Nos organisations considèrent la consultation sur la protection des investissements, lancée aujourd’hui dans le cadre des négociations sur l’accord de libre-échange Union européenne-États-Unis, comme une parodie.

L’Aitec et Attac France expriment leur désapprobation face à la consultation publique lancée par la Commission européenne concernant les droits des investisseurs dans l’accord commercial prévu entre les États-Unis et l’Union européenne. Celle-ci consiste en effet en une parodie de consultation démocratique, consistant à promouvoir l’agenda propre de la DG Commerce, qui cherche à séduire le monde des affaires bien plus qu’à ouvrir un débat réel sur le sujet.

Alors que le caractère excessif des droits des investisseurs fait l’objet de critiques croissantes, la Commission propose un document de 40 pages démesurément technique, que les citoyens ordinaires ne vont pas comprendre. Et ceux qui rejettent ce système de règlement des différends Investisseur-États parce qu’il est dangereux et injuste n’auront aucune option pour l’exprimer car le questionnaire partial de la Commission n’offre aucun espace pour ce faire. La Commission devrait au contraire montrer sa disponibilité pour un vrai débat, plutôt que nous proposer une campagne publicitaire dissimulée à l’attention des multinationales.

Lors de réunions avec la Commission, les membres de son groupe consultatif « Société civile » sur l’accord transatlantique avaient pourtant insisté sur le besoin d’une consultation qui soit intelligible pour les non-experts, et sur l’importance de proposer un questionnaire équilibré. Mais le document publié aujourd’hui ne contient que des questions visant à modifier à la marge un Mécanisme d’arbitrage Investisseur-État pourtant très controversé.

Pour Geneviève Azam d’Attac France, « l’agenda “de réforme” de la Commission ne questionne en rien les problèmes posés par le Mécanisme Investisseur-Etat. Les entreprises étrangères vont continuer de jouir de privilèges par rapport à leurs homologues des pays membres et par rapport aux simples citoyens. Les tribunaux internationaux composés d’arbitres qui interviennent sur sollicitation (et rétribution) des parties engagées dans le différend vont continuer à décider quelles politiques sont bonnes ou mauvaises, au mépris des lois et des juridictions locales ».

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