Pourquoi il faut soutenir à fond la grève et les marches pour le climat des 15 et 16 mars et en faire des événements marquants parJean Gadrey 08/03/2019 dans son blog dans Alternatives Economiques

lundi 11 mars 2019

Pourquoi ? C’est simple :

1) parce que sans une mobilisation massive de la société civile à cette occasion (et par la suite, pour maintenir la pression), on peut être certain que les décennies à venir seront dramatiques pour l’humanité, et en premier lieu pour les jeunes d’aujourd’hui ;

2) parce que sans cela, on peut être tout aussi certain que les « décideurs » politiques et économiques actuels, soumis dans leur immense majorité aux lobbies d’affaires, se contenteront de « blabla » vert et de mesures molles au lieu d’engager la franche rupture « systémique » seule capable d’éloigner ou de freiner l’effondrement écologique et humain qui a commencé.

Je fais partie des signataires d’une tribune de chercheurs et scientifiques de toutes disciplines et de plusieurs pays dont le titre est « Nous, scientifiques, ferons aussi la grève scolaire du 15 mars ». Extraits : « Nous avons ressenti l’angoisse de chercheurs face à l’abîme auquel les confrontent des dangers inédits  : ceux des effondrements en cours et probables de la civilisation thermo-industrielle et de l’épuisement de nos ressources naturelles… Jamais l’abîme n’aura été si béant entre ceux qui tiennent le manche, décident de l’orientation à prendre, et ceux qui souffriront de l’obstination des premiers à ne pas voir l’effritement physique et biologique du monde autour d’eux. Figurent parmi les premiers les actuels détenteurs du pouvoir économique, ceux pour qui seul compte de vendre plus, quel que soit ce qui est vendu et ses conséquences ; ceux qui maintiennent des procédures biaisées d’évaluation du risque des pesticides et autres substances dangereuses ; ceux qui proposent des investissements juteux dans les produits fossiles.

Y figurent encore moult dirigeants, ceux qui depuis des décennies ont bradé le pouvoir de régulation des Etats, ceux qui signent des accords commerciaux multilatéraux assortis d’une justice féodale à la solde de géants industriels ; ceux qui orientent la colère des foules vers des cibles trompeuses ou secondaires. A l’opposé se situent tous ceux qui pâtiront de l’obstination des premiers. Ce sont d’abord les lycéens et les étudiants qui suivent le mot d’ordre de grève climatique de Greta Thunberg ; et au-delà la jeunesse de la planète entière.

C’est toute cette partie jeune de la population qui s’angoisse de l’effondrement et se mobilise sur ces sujets, qui voit la civilisation thermo-industrielle et le néolibéralisme débridé les emporter vers le cauchemar climatique et l’effondrement du vivant.

Nous soutenons et rejoignons les enseignants comme les chercheurs, femmes et hommes, qui s’engagent à des titres divers auprès de la jeunesse. Nous ferons nous aussi la grève scolaire pour le climat le 15 mars ».

Un autre appel d’universitaires, plus récent (« La mobilisation mondiale du 15 mars, lancée par la jeunesse, doit nous interpeller et nous faire réagir ») dit la même chose, en y ajoutant une vive critique des pratiques et orientations de la recherche elle-même.

L’ANGOISSE, L’URGENCE, ET L’ESPOIR QUI DEMEURE ENCORE (UN PEU)
LIRE LA SUITE SUR LE BLOG DE JEAN GADREY->https://blogs.alternatives-economiques.fr/gadrey/2019/03/08/pourquoi-il-faut-soutenir-a-fond-la-greve-et-les-marches-pour-le-climat-des-15-et-16-mars-et-en-faire-des-evenements-marquants


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