Face à l’état d’exception « On cherche à organiser la solidarité sans être dans l’illégalité » : comment l’entraide se généralise par Juliette Rousseau 26 mars 2020

lundi 30 mars 2020

Face à l’impréparation du gouvernement pour prendre soin des personnes vulnérables, des réseaux de solidarité se mettent en place un peu partout en France, s’appuyant souvent sur les mobilisations sociales et écologiques pré-existantes. Quand des zadistes et des militants pallient l’incurie de l’État...

Dans les périodes de cataclysme, des idées qui pouvaient sembler irréalistes il y a peu sont désormais perçues comme les seules façons de sortir de la crise, rappelle l’auteure et journaliste canadienne Naomi Klein dans un article publié récemment sur le site d’informations indépendant The Intercept [1]. La pandémie génère un état de choc, et semble susciter tout à la fois de la peur, une certaine acceptation de mesures extrêmement restrictives, ainsi qu’une forme de paralysie. L’isolement dans lequel vit aujourd’hui une grande partie de la population ne facilite pas les initiatives collectives. Pourtant, malgré le confinement et l’incertitude face à au développement de la pandémie et ses conséquences, dans divers endroits du territoire français, des personnes refusent de se laisser gagner par l’abattement, et tentent d’inventer, sur le terrain, de nouvelles façons de résister.

Armel est membre du « Réseau de ravitaillement », un réseau créé à Rennes il y a deux ans qui vise à ravitailler et soutenir différents mouvements de lutte, ainsi que les travailleurs et travailleuses en grève. Chaque semaine, le réseau se charge de récupérer les fruits et légumes invendus de grande surface et de producteurs, qu’il redistribue ensuite à des personnes précaires via plusieurs points de distribution. S’ils n’envisagent pas de mettre un terme à leurs activités avec le confinement, les membres du réseau cherchent à en redéfinir les formes. Ils participent à une coalition composée d’une dizaine d’organisations de solidarité, allant de la Croix rouge à des associations étudiantes ou de droit au logement.
Avec les parcs et leurs fontaines fermées, plus de points d’eau pour les sans-abri

Le confinement pose des difficultés spécifiques pour les populations les plus précaires : « Un des problèmes à l’heure actuelle est que la ville de Rennes a fermé les parcs, il n’y a donc plus de points d’eau pour les SDF », explique Armel. « Du coté des squats de personnes exilées, pour le moment il n’y a pas de problème de ravitaillement, car à l’annonce du confinement, plusieurs associations leur ont donné tous leurs stocks de nourriture », ajoute-t-il. Le Réseau de ravitaillement essaie de mettre en place une distribution de fruits et légumes deux fois par semaine. Ils veulent créer un planning en ligne pour éviter que les personnes viennent toutes en même temps. Parmi les publics ciblés : étudiants, personnes exilées et précaires.

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