Il fallait bien que le gouvernement envoie un signal pour montrer qu’il est à l’écoute des citoyens exigeant la justice fiscale. Promise depuis déjà quelques mois, la fameuse taxe sur les GAFA devrait être introduite en France début 2019, d’après les annonces faites par le ministre Bruno Le Maire ce 17 décembre. Devant l’urgence de devoir faire une annonce, le gouvernement a relancé l’idée de cette taxe en France, son application à l’échelle de l’Union européenne apparaissant compromise.
Si Macron a supprimé l’ISF c’était, selon lui, pour favoriser l’investissement. Évidemment ça ne marche pas comme ça - et même, ça ne marche pas tout court… Opération désenfumage par Frédéric Lordon
Le collectif Stop Tafta-Ceta-accords de libre échange s’associera à la marche pour le climat le 8 décembre parce que les Accords de libre-échange sont les ennemis du climat.
Les multinationales et le productivisme sont responsables du dérèglement climatique et les Accords de libre-échange l’accentuent.
Le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Japon, le JEFTA, doit être soumis à la ratification du Parlement européen dans la semaine du 10 décembre. Après avoir négocié le JEFTA dans l’opacité la plus totale, la Commission européenne et les États membres sous emprise des néolibéraux et des lobbys d’affaire ont fait le forcing pour que ce vote de ratification se tienne avant les élections européennes (on rappelle que le CETA avait été refusé par 40 % des eurodéputés et qu’il est loin d’être acquis pour les néolibéraux que le futur Parlement ratifiera ce genre de traité).
Chère essence…,
J’ai longtemps hésité à m’adresser à toi pour te faire part de mon embarras, de mon inquiétude, et aussi, je te l’avoue, de mon malaise devant l’agitation et la colère qui sourdent dans la société à ton sujet. Si je m’y résous aujourd’hui, c’est parce que la lettre que j’avais écrite à ton père, le pétrole[1], il y a juste dix ans, et dont je te joins une copie, est restée lettre morte. Il est vrai que je l’avais lancée à la mer dans un baril vide à la dérive, espérant qu’elle finirait bien par échouer aux pieds de quelque gouvernant plus éclairé que la moyenne, par exemple par cette fée nucléaire, ta concurrente mais, nous dit-on, ô combien salutaire.
Las ! Il ne se passa rien. Depuis ce moment, dix nouvelles COP se sont succédé, avec, parmi elles, un tapage aussi tonitruant que sans lendemain lors de la vingt-et-unième
Au-delà du 17 novembre, il faut sortir de l’alternative réductrice de « taxer ou pas ». D’autres pistes restent à explorer sur la mobilité des personnes.
On n’évitera pas une catastrophe climatique dont les premiers effets sont de plus en plus visibles sans réduire très fortement le recours aux énergies fossiles dans leurs principaux domaines d’utilisation,
Attac considère que l’urgence climatique implique une politique radicale pour assurer la transition écologique et réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de respecter les objectifs de l’accord de Paris sur le climat. Elle considère aussi que l’accroissement sans fin des inégalités sociales impose une politique volontariste pour l’égalité.
Mais le président Macron ne fait ni l’une, ni l’autre.
Frédéric Lordon vient de poster sur son blog un texte qui condamne « sans appel » divers appels qui ont circulé récemment, en particulier sur le climat. Ce texte s’intitule « Appels sans suite ». En voici trois courts passages pour ceux et celles qui ne l’auraient pas lu (mais ils ou elles devraient le faire) :
Dans une décision du 27 septembre 2018, les juges du tribunal administratif de Grenoble ont condamné trois citoyens défendant leur collectivité contre les pratiques mafieuses des banques à payer 1 200 euros au titre des dépens dans le cadre d’une action en justice, créant de ce fait un nouveau délit : le délit de citoyenneté.
Les banques ont escroqué les collectivités locales…
Nous voulons exprimer notre soutien et notre solidarité à tous les mouvements, aux militant·e·s, aux communautés marginalisées du Brésil qui se réveillent ce matin dans le cauchemar de Jair Bolsonaro élu président.
Aucun mandat électoral ne rend acceptable ou démocratique le fait d’accéder au pouvoir par la démonisation des adversaires, l’utilisation de l’étiquette « terroriste » pour discréditer les mouvements sociaux et les menaces sur les droits et les libertés des citoyen·ne·s désignés comme boucs émissaires des problèmes causés par l’économie mondialisée. Ceux qui s’adonnent à ces pratiques sont responsables des crimes les plus atroces du vingtième siècle.