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Bonjour à tous,

Vous savez peut-être déjà que l'association AC !, membre fondateur d'Attac, organise une manifestation nationale le 28 décembre à Monaco, mettant en opposition les paradis fiscaux (tels Monaco) et la situation des chômeurs à qui on refuse une véritable revalorisation des minima sociaux.

Attac Marseille a décidé de s'associer à cette initiative qui nous donne l'occasion de populariser nos positions sur les paradis fidcaux.

Nous serons présents à Monaco avec une banderole Attac et le quatre pages d'Attac Marseille sur les paradis fiscaux.

Vous trouverez ci-dessous le texte du communiqué envoyé ce matin à la presse. Certains d'entre vous sont en vacances, voilà une bonne occasion pour mettre en évidence une partie de ce que nous dénonçons...

Amitiés,

Jean-Paul Garagnon Attac Marseille Tél. 04 42 39 38 62

% % % % % COMMUNIQUE

Un paradis fiscal à nos portes.

Ce que l'on qualifie généralement de "paradis fiscaux" et qu'on devrait plutôt appeler "enfers fiscaux" sont la plaie des peuples comme de la finance internationale.

L'argent de l'évasion fiscale, de la corruption et des mafieux de tous bords y trouve des havres de paix. Rien ne nous oblige à supporter encore longtemps ces zones de non-droit de la mondialisation. Encore faut-il que la classe politique ait le courage, au niveau international, de s'affronter aux banquiers qui les utilisent.

On ne citera ici qu'un chiffre. L'ensemble des fortunes privées qui ont trouvé refuge dans les 55 paradis fiscaux recensés dans le monde s'élève à 3.000 Milliards US$, soit 15 % du Produit national brut mondial (selon la maison de courtage de Wall Street, Meryl Linch, qui sait de quoi elle parle).

Ces "paradis" ne sont pas tous situés dans des îles tropicales lointaines. En Europe, nous avons aussi les nôtres : Andorre, Dublin, les trois îles anglo-normandes, Gibraltar, l'île de Man, la Suisse, le Liechtenstein, Malte, Chypre, le Vatican, le Luxembourg (où les services financiers représentent 20 % du PIB du pays, supérieur au budget de la France) et bien sûr Monaco.

L'appel de Genève, cosigné par des juges européens très impliqués dans l'instruction d'affaires financières criminelles, a révélé la difficulté pour la justice d'appliquer la loi dans ce domaine en Europe même. Les autorités politiques, soucieuses de ne pas contrarier la finance internationale, se déclarent impuissantes devant le phénomène (tout en utilisant parfois les mêmes circuits pour les moins recommandables de leurs activités).

Pourtant cette criminalité prive les états de recettes fiscales massivement détournées. Le résultat est d'une part de faire porter sur les seuls revenus du travail tout le poids de la taxation nécessaire au fonctionnement des sociétés modernes et d'autre part de réduire les budgets des Etats, particulièrement dans leurs fonctions les plus sociales (santé, éducation, services collectifs).

Des moyens d'action pour y remédier existent. Attac et d'autres mouvements citoyens demandent :
* d'interpeller les responsables politiques sur leur volonté réelle de réforme ;
* d'assurer la mise sur pied d'une mission parlementaire sur les paradis bancaires et fiscaux en précisant les perspectives de démantèlement ;
* au niveau européen, que la disparition de ces "paradis" à l'intérieur même de l'Europe et l'harmonisation des taux d'imposition deviennent une réalité ;
* une plus grande transparence auprès des grandes banques internationales (classées par degré de criminalité en fonction de leur participation au blanchiment de l'argent sale) ;
* que les pouvoirs de coopération judiciaire soient renforcés (elle existe déjà en matière de terrorisme) : passer de l'entrave pénale à l'entraide pénale ;
* qu'une juridiction supranationale soit mise en service pour poursuivre le crime économique, ce qui pourrait se traduire par la création d'un Tribunal Pénal International ;
* à développer des sanctions internationales sur les territoires qui servent la criminalité de l'économie mondiale : embargo informatique sur les banques off-shore; annulation de toute transaction commerciale avec un établissement bancaire situé dans un paradis fiscal (on a constaté l'efficacité de cette mesure lors des menaces des USA contre les banques suisses, concernant la spoliation des biens juifs par les nazis).

L'existence de ces "paradis fiscaux" est d'autant plus choquante que les inégalités ne cessent de se creuser dans le monde, y-compris dans notre pays. La réponse apportée par le gouvernement aux chômeurs en lutte aujourd'hui pour le relèvement significatif des minima sociaux n'est pas du tout à la hauteur. Alors que l'argent existe, par exemple en s'attaquant réellement à ces fameux territoires hors droit.

Attac Marseille s'associe à la manifestation organisée par l'association Agir ensemble contre le chômage (AC !) le 28 décembre à Monaco, pour réclamer la fin des paradis fiscaux et une autre répartition des richesses.

Rendez-vous le 28 décembre à 12 h 00 à la Gare de Nice. Un départ en train est prévu de Marseille.

Pour tous renseignements, contacter JP Garagnon.
Contact ATTAC Marseille : Jean-Paul GARAGNON (Tél. 06 08 67 08 82)

 

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