Nucléaire : une fausse solution pour le climat

Réseau sortir du nucléaire

Confrontés au déclin mondial du nucléaire, les industriels du secteur et leurs relais politiques et médiatiques essaient d’imposer l’idée que cette technologie est une solution pertinente et indispensable à la lutte contre le changement climatique. Mais qu’en est-il en réalité ?

PRÉSERVER LE CLIMAT ? LE NUCLÉAIRE NE FAIT PAS LE POIDS

Au mieux, une contribution mineure...

Même en France, qui fait figure d’exception mondiale avec une électricité issue à 75 % du nucléaire, les émissions de gaz à effet de serre (GES) sont 4 fois trop élevées pour atteindre les objectifs climatiques. En 2014, plus de la moitié de la consommation d’énergie (primaire) en France provenait encore des combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon).

75 % des émissions mondiales de GES proviennent de secteurs sans aucun lien avec la production d’électricité (agriculture, déforestation), très peu électrifiés à ce jour (transports) ou pour lesquels l’électricité présente un très mauvais rendement en regard d’autres énergies (chauffage, certains procédés industriels).

... et totalement hors délai !

Lutter contre le changement climatique est une course contre la montre : les émissions mondiales doivent atteindre leur maximum dans les 5 prochaines années pour ensuite décliner drastiquement. Or, selon l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), on éviterait à peine 9 % d’émissions de GES en mettant en service 1 réacteur nucléaire par semaine pendant 15 ans ! Un tel développement du nucléaire est impossible au regard des capacités industrielles et financières mondiales.

Une énergie marginale et en déclin

Au niveau mondial, le nucléaire fournit à peine 2 % de l’énergie totale consommée (environ 16 % en France). Il ne représente plus que 10,8 % de l’électricité produite, en fort déclin depuis son pic historique à 17,6 % en 1996. [1] Ce déclin va se poursuivre, les réacteurs en construction étant bien trop peu nombreux pour remplacer à moyen terme la fermeture progressive, par dizaines, de réacteurs vieillissants.

Même la Chine, qui a pourtant le plus grand nombre de réacteurs nucléaires en chantier, produit depuis 2012 plus d’électricité éolienne que d’électricité nucléaire. [2] L’énergie atomique représente moins de 3 % de sa consommation d’électricité... à suivre

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