Au Pérou, pendant que les dirigeants discutent du climat, les mouvements écologistes sont durement réprimés

Varin Viviana11 décembre 2014

Les dirigeants de la planète se retrouvent à Lima, capitale du Pérou, pour une nouvelle conférence sur le climat, un an avant celle de Paris. Particulièrement menacé par le réchauffement, ce pays d’Amérique du sud est pourtant loin d’être exemplaire. Face aux mobilisations de la société civile et des peuples autochtones contre les multiples projets miniers dévastateurs, le gouvernement n’hésite pas à durcir la législation pour réprimer violemment et impunément toute contestation. Et considère tout contestataire comme un « terrucos », un terroriste. La COP 20 se déroule d’ailleurs au sein même du quartier général de l’armée péruvienne, le Pentagonito – le petit Pentagone –, haut lieu de tortures et de disparitions lors de la guerre civile...


Photo : Simon Gouin

Sommaire de l’article

Un « permis de tuer » face aux mobilisations sociales. Un sous-sol exploité à tout va. Vers l’exploitation des gaz de schiste ? La gauche et la société civile assimilée aux terroristes. Révolte contre les grands projets de l’État péruvien. Une société gangrénée par le racisme.
Un pays particulièrement exposé au réchauffement.Une société civile qui se renforce.

« En finir avec les promesses et passer aux actes ». Tel a été le message du président péruvien, Ollanta Humala, le 23 septembre dernier, lors du sommet sur le climat, organisé par les Nations unies à New-York. Le Pérou accueille jusqu’au 12 décembre la 20ème Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP 20), un an avant le rassemblement de Paris. Ségolène Royal et Laurent Fabius s’y envolent d’ailleurs ce 10 décembre pour y représenter la France.


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