Lettre à France Télécom sur la fermeture de son point de paiement

A la Direction de France Télécom

Monsieur le Directeur,

L’agence de France-Télécom située avenue de Fréville à Rennes affiche en ce mois de septembre 2002 que son "point paiement" n’est ouvert que les lundi et mercredi (après avoir été fermé en août) et la fermeture définitive de ce "point paiement" est programmée pour fin novembre.

Un certain nombre de personnes, en difficultés financières, ne peuvent disposer de comptes bancaires ou postaux, et sont contraintes de payer en argent liquide La fermeture de "points de paiement" déjà trop rares, les obligerait à utiliser un mandat postal plus onéreux. Cette mesure aggraverait leurs difficultés et révèlerait un certain mépris à leur égard, de la part d’une société chargée par la loi d’assurer une mission de service public.

En outre, le paiement par mandat postal nécessite un délai de plusieurs jours de transmission, pendant lesquels la coupure de la ligne peut être realisée. La loi contre l’exclusion prévoit que les coupures de services publics d’eau, de gaz, d’électricité, ne peuvent être effectués qu’APRES vérification d’absence de risque. La coupure brutale d’une ligne téléphonique comporte des risques puisqu’il ne serait plus possible d’appeler les services d’urgence.

Par ailleurs, on peut constater que les guichets de France Télécom ne refusent pas l’achat de matériel téléphonique contre paiement en espèces... Ce qui ne pose pas de problème technique pour un achat ne doit pas en poser non plus pour un paiement de factures. Est-ce d’ailleurs bien légal de refuser pièces et billets émis par la Banque de France ?

L’association Attac-Rennes vous demande de reconsidérer votre position et de mettre tout en oeuvre pour que France Télécom puisse remplir sa mission nécessaire de service public, dans l’intérêt de la population, en particulier des plus démunis.

En espérant que la fermeture des "points paiement" en espèces n’aura pas lieu, veuillez agréer, Monsieur le Directeur, mes salutations distinguées.

Pour le groupe local Attac-Rennes

Le Président