23 mars : Conférence-débat de Dominique Plihon « À nous les banques ! pour une finance au service de la société »

dimanche 6 mars 2011, par Attac Rennes

Date : 23 mars 2011 à 20h

Lieu : Maison des Associations – Amphithéâtre

Thème : Pour une finance au service de la société, changeons les banques

Conférence de Dominique Phihon :
« À nous les banques ! pour une finance au service de la société »

Mercredi 23 mars 2011 à 20 h dans la salle de spectacle de la maison des associations (6 cours des Alliés à Rennes)
entrée à prix libre

Dominique Plihon est professeur d’économie financière à l’Université Paris XIII et co-président du conseil scientifique d’Attac France.

À nous les banques ! pour une finance au service de la société

Les banques jouent un rôle crucial et indispensable dans la vie économique. L’attribution du crédit c’est comme la circulation du sang dans l’organisme : une nécessité vitale. Lors de la crise de 2008, il a fallu sauver les banques pour éviter l’effondrement brutal de l’économie, l’explosion du chômage et de la misère. Le chômage a bien sûr fortement augmenté, mais la récession ne s’est pas transformée en dépression. Le prix payé par la société pour les dérives du système financier a néanmoins été élevé : au-delà du coût du sauvetage des banques elles-mêmes, très variable selon les pays (énorme au Royaume-Uni et en Irlande, moins élevé en France), la récession a coûté 7 à 10 % de la richesse créée en Europe. Surtout, une évidence s’est désormais imposée : le crédit et la monnaie sont des biens publics, on ne peut pas les laisser dans les mains d’actionnaires privés d’autant plus irresponsables qu’ils savent que l’État les sauvera en cas de problème. C’est pourquoi, pour Attac, le système bancaire doit être entièrement socialisé, c’est-à-dire contrôlé par les pouvoirs publics et les citoyens organisés. Lors de la prochaine crise bancaire, cette vérité s’imposera, et nous la proclamons déjà : les banques sont à nous, donc : à nous les banques !

Le G20 de Londres (2009) avait annoncé son intention de :
- s’attaquer au problème posé par l’existence de grands groupes bancaires et financiers susceptibles, par leur défaillance, d’engendrer une crise globale (systémique) du système bancaire ;
- d’encadrer les hedge funds (fonds spéculatifs), et de contrôler les banques en limitant les opérations qui avaient contribué à la crise (titrisation, produits dérivés, « hors-bilan ») ;
- de supprimer les paradis fiscaux.

Le G20 de Pittsburgh (2009) devait réguler les bonus des traders et des dirigeants de banques. Le G20 de Toronto (2010) annonçait le renforcement des règles prudentielles pour les banques

En fait, une fois la période apocalyptique de la fin 2008 passée, l’industrie financière, sauvée par les États, a réaffirmé sa domination sur les décideurs politiques. La primauté et l’intégrité des marchés financiers et des banques demeurent les objectifs finaux que poursuit la nouvelle régulation financière du G20 et des gouvernements, refusant de soumettre leurs banques à des taxes ou des régulations strictes.

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