Mobilisation générale pour imposer au gouvernement le retrait de la loi sur l’égalité des chances et le CPE

samedi 18 mars 2006, par Webmestre

ATTAC RENNES appelle à la manifestation de samedi 18 mars à 11h00 place de la gare de RENNES

Alors que depuis plus d’un mois, lycéens et étudiants se mobilisent pour
exiger le retrait du CPE et du CNE, le gouvernement Chirac-Villepin
s’entête et refuse d’entendre la colère qui monte dans le pays contre sa
politique de régression sociale.

Inspirée par le Medef, cette politique néolibérale entend imposer
toujours plus de précarité et de flexibilité aux salariés, afin de
garantir toujours plus de liberté et de sécurité aux détenteurs de
capitaux et aux rentiers.

Refusant la concertation avec les partenaires sociaux et bafouant la
représentation nationale, le gouvernement veut, avec le CNE et le CPE,
autoriser les licenciements sans motif et imposer aux jeunes salariés,
déjà durement touchés par le chômage de masse, une nouvelle
discrimination à l’embauche.

Son objectif non avoué étant de supprimer le Contrat à durée indéterminée
(CDI) et de dynamiter ce qui reste du code du travail et des
conventions collectives.

L’ampleur de la manifestation du 7 mars a démontré la forte mobilisation
des étudiants et des lycéens mais aussi des salariés du secteur public
et du secteur privé comme des sans emplois.
Ce sont plus d’un million de manifestants qui sont descendus dans la rue
ce jour-là pour exprimer leur mécontentement.

Depuis cette date, le mouvement de protestation s’est encore amplifié,
particulièrement dans les universités et lycées. Les assemblées
générales, les occupations de locaux et les actions se sont multipliées
sur tout le territoire.

Les liens entre la jeunesse et le monde du travail se sont également
renforcés. Des rencontres intersyndicales unitaires ont eu lieu dans
pratiquement tous les départements.
Partout l’inquiétude et la révolte de la jeunesse et des salariés se sont
exprimées avec détermination, pour refuser la précarité, la flexibilité,
l’exclusion, les inégalités par l’abaissement constant du coût du
travail, dans une société qui par ailleurs ne cesse de produire toujours
plus de richesse.

Face à cette situation, le gouvernement serait bien avisé de prendre la
mesure de cette mobilisation sociale et surtout de comprendre ce qui est
en train de se passer dans le pays.
Comprendre qu’avec le Non au référendum au printemps dernier, la révolte
des banlieues cet automne et la mobilisation de la jeunesse aujourd’hui,
c’est un rejet, des politiques néolibérales mises en œuvre depuis trop
d’années qui à chaque fois s’exprime.

Comprendre, que ce n’est pas en esquivant les problèmes de fond qui
traversent notre société, ou en aménageant ses décisions par de
dérisoires mesures d’accompagnement qu’il arrivera à faire illusion et
encore moins à endormir la jeunesse et les salariés.

Ce que ces derniers exigent avec l’ensemble de leurs organisations
syndicales, qui appellent dans l’unité à de nouvelles journées de
mobilisation le jeudi 16 et le samedi 18 mars, c’est le retrait pur et
simple du CPE et du CNE.

Attac, association d’éducation populaire tournée vers l’action et engagée
depuis plusieurs semaines dans ce combat contre le CNE et le CPE avec
ses comités locaux, appelle tous ses militant(es) tous ses adhérent(es)
et plus largement tous les citoyen(es) à soutenir ces deux initiatives.
Elle les appelle donc à participer massivement aux manifestations
annoncées, aux côtés des lycéens, des étudiants, des privés d’emplois,
des salariés du secteur public et du secteur privé qui luttent.

Tous ensemble dans la rue, refusons la précarisation générale de nos
vies, exigeons que soit mise en œuvre une véritable politique du plein
emploi, imposons une autre répartition des richesses.

Attac France,
Montreuil, le 16 mars 2006

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