Rennes, tous à la manifestation le 7 mars pour le retrait du Contrat Première Embauche (CPE)

mardi 7 mars 2006, par Webmestre

Rennes. Manifestation mardi 7 mars 2006 11h00 place de la Gare

pour exiger le retrait du CPE. Contrat Première Embauche

http://www.france.attac.org/a5948

Précipitamment intégré dans le projet de loi sur l’égalité des chances
[1], le CPE, après le contrat nouvelle embauche CNE, est une étape
supplémentaire dans la précarisation des salariés et le détricotage de
toutes les protections sociales.

Le CPE aggraverait la précarité légalisée. Avec sa période d’essai de
deux ans dérogatoire au droit commun et la possibilité donnée à
l’employeur de licencier un salarié sans motif, le CPE enfermerait
durablement les jeunes dans une situation d’instabilité, en leur
retirant la possibilité de se projeter dans l’avenir. Le CPE, tout comme
le CNE, vise aussi à aggraver considérablement la subordination du
salarié à un employeur tout puissant.

Ce démantèlement des acquis sociaux n’est pas nouveau et s’inscrit dans
une longue série de mesures s’attaquant aux protections sociales
conquises de haute lutte au cours des dernières décennies. Présenté
comme une solution au chômage des jeunes, le CPE n’est en fait qu’un
nouveau cadeau gouvernemental fait aux entreprises. Ces dernières, dont
celles du CAC 40 qui ont fait 57 milliards d’euros de bénéfice en 2004,
pourront arbitrairement licencier les jeunes de moins de 26 ans afin
"d’ajuster" leurs besoins en salariés jetables. Confirmant ainsi le
projet de refondation sociale du MEDEF, les CNE/CPE visent à faire des
salariés une main d’œuvre corvéable à merci ne disposant d’aucun recours
ni protection face aux aléas économiques et face à l’arbitraire des
employeurs. Bref, avec les CNE/CPE, l’objectif est le conditionnement à
la docilité.

Les CPE/CNE créeront-ils des emplois comme l’affirme le gouvernement ?
Toutes les analyses et les expériences passées montrent que ces contrats
ne feront que se substituer aux CDD et CDI sans véritablement créer de
nouveaux emplois. La preuve est faite depuis bien longtemps : la
flexibilisation et la déréglementation du code du travail ne réduisent
pas le chômage.

Le gouvernement applique ainsi à sa façon quelques-uns des dogmes
ultra-libéraux qui ont présidé à toutes les dérégulations du marché du
travail. S’inscrivant en Europe dans la stratégie de Lisbonne, toutes
ces mesures n’ont pour d’autres objectifs que de tirer par le bas les
salaires et les droits des salariés afin d’augmenter encore plus les
profits financiers des entreprises. Le dogme de la concurrence
s’appliquera aussi aux salariés entre eux.

Attac appelle l’ensemble de ses adhérents et sympathisants à manifester
le 7 mars avec l’ensemble des jeunes et salariés pour le retrait du CPE
et l’abrogation du CNE. Rappelons que Le Contrat d’insertion
professionnel (CIP) d’Edouard Balladur avait été retiré après son
adoption. Il peut en être de même pour le CPE et le CNE.

RENNES. mardi 7 mars, 11h00, place de la gare manifestation contre le CPE

Contre le CPE et le CNE, nous pouvons gagner !

Attac-France,
Montreuil, le 2 mars

[1] projet de loi censé s’attaquer aux problèmes soulevés par les émeutes
dans les banlieues

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