Vivre ensemble chacun à sa place...

vendredi 18 janvier 2019, par Attac Rennes

... ou rétrécir la citoyenneté

Avec les dérives de la démocratie supposée représentative, participer à la vie publique et politique, simple acte de base de la citoyenneté, devient difficile.

Alors, quand le quotidien régional Ouest France vous propose de participer à « Vivre ensemble, les assises nationales de la citoyenneté » sur des thèmes comme l’éducation, les territoires, l’égalité femme/homme, l’Europe, la culture, le climat, la précarité, la prison etc…, comment ne pas se sentir concerné.e.s ?

Hélas ! Vous n’avez pas la parole, sauf pour essayer dans un temps limité de poser respectueusement une question à la fin des interventions de celles et ceux qui savent : les expert.e.s, les élu.e.s, les écrivain.e.s/journalistes, les président.e.s/directeurs-trices…, si possible, connu.e.s au niveau national : chacun.e à sa place !

En fait le rôle proposé au « citoyen.ne/consommateur-trice » dans ces « assises » est d’écouter gratuitement celles et ceux qui sont « habilité.e.s à s’exprimer » sur ces sujets : une conception rétrécie et tronquée de la citoyenneté. Vous, simple citoyen.ne, que vous ayez un avis à donner, que vous connaissiez très bien l’un des sujets abordés, que vous soyez engagé.e dans un collectif ou une association locale qui travaille justement sur ces questions … : il n’est tout simplement pas prévu que vous puissiez vous exprimer.

Heureusement, partout dans le pays, des réflexions collectives se construisent, des débats se tiennent, des mouvements s’organisent, des paroles publiques sont prises, dans la durée ou plus spontanément comme avec les « gilets jaunes »… Toutes ces initiatives permettent aux citoyen.ne.s de vivre, d’expérimenter et de proposer elles/eux-mêmes des solutions concrètes pour faire société, sans avoir besoin d’aller écouter, à grand renfort de médias, ceux qui savent à leur place.

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