6 novembre, marche pour le climat !

dimanche 31 octobre 2021, par Attac Rennes

Rendez-vous à 14h30, Mail François Mitterrand - Rennes

La 26e Conférence des Parties (COP) se tient à Glasgow, en Ecosse. Regroupant les représentants des pays ayant adhéré à la convention-cadre de l’ONU sur le climat en 1992, les COP annuelles sont officiellement le lieu où les États se mettent d’accord sur des politiques visant à combattre les changements climatiques.

En réalité, l’histoire des COP est marquée par les tentatives des plus gros pollueurs de retarder au maximum la mise en œuvre de politiques volontaristes et contraignantes. L’accord de Paris lors de la COP21 de 2015 a ainsi acté la fin du principe d’obligations pour les États de respecter des baisses d’émissions de gaz à effet de serre. Résultat : chaque État fixe lui-même ses engagements et est libre de les respecter... ou non. En toute hypocrisie, les chefs d’État ont pu afficher un objectif de limitation des hausses de température à moins de 2°C, et de préférence à moins de 1.5°C, par rapport à l’ère pré-industrielle, tout en prenant des engagements et en menant des politiques qui nous emmènent vers des hausses de température bien plus élevées.

Si le phénomène du réchauffement climatique est global, les populations les plus violemment impactées vivent dans les pays du Sud. Mais dans les COP, elles sont peu écoutées. A Glasgow, COVID oblige, une partie des délégations des pays les plus pauvres va être empêchée de venir et de participer aux négociations. Symbole supplémentaire des inégalités structurelles à l’échelle du Globe, d’autant plus catastrophiques concernant les dérèglements climatiques.

Les multinationales ont une responsabilité majeure dans le dérèglement climatique. Elles sont à l’origine de près de 20% des émissions mondiales de CO2. Et selon le rapport « Vigilance climatique » de Notre Affaire à Tous (mars 2021), l’empreinte carbone cumulée des plus importantes multinationales françaises s’élève à quatre fois les émissions territoriales de la France. Soutenues par leurs États, elles sortent le sésame de la neutralité carbone à l’horizon 2050. Autrement dit une promesse à long terme pour minimiser les objectifs à court-terme.

Citons en deux :
- BNP Paribas, 1er financeur européen des énergies fossiles (pétrole et gaz) et 4ème mondial (en 2019) : soit 35 milliards d’€ de financement des énergies fossiles en 2020
- Total, 450 millions de Tonnes de CO2 équivalent, soit autant que les émissions de la France et, qui prévoit d’augmenter encore de 15% sa production de pétrole et de gaz d’ici 2030 !

Et pendant ce temps, les accords de libre-échange et d’investissement sont toujours appliqués ou en cours de négociation. Ces accords placent les intérêts des multinationales au-dessus de tous les principes du droit et de la lutte contre le dérèglement climatique, jusqu’à instaurer des tribunaux d’arbitrage favorables aux investisseurs privés, remettant ainsi en cause les politiques favorables au climat.

Attac, aux côtés de nombreuses organisations, appelle à se mobiliser le 6 novembre dans le cadre de la journée internationale d’action pour la justice climatique durant la COP26, et à rejoindre les initiatives, manifestations, rassemblements, actions ou débats publics qui se tiendront partout en France.

Appel à mobilisation le 6 novembre pour la justice climatique

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