Leçons de l’année 2011 : demain, quelles formes de lutte ? Janvier 2012

La « crise » omniprésente offre aux détenteurs des pouvoirs l’occasion de renforcer leur emprise : Papadémos et Monti, déguisés en techniciens, sont simplement des antidémocrates notoires, de droite, bien imprégnés de principes libéraux. Pendant ce temps l’accord européen de Merkel-Sarkozy, qui grave dans le marbre les plans d’austérité et la baisse des dépenses publiques, consacre la prise en mains de l’Europe par les marchés ; et bien entendu les oscillations du CAC permettent de gigantesques « prises de bénéfice ».

Dans le même temps, la conférence de Durban, c’est flagrant, prend acte d’un changement climatique inéluctable, et loin de prétendre l’empêcher, ne parle plus que d’en maîtriser les effets…

On voit donc qu’en dépit de la justesse probable de nos analyses et de la vérification de nos prévisions, les forces progressistes peinent à trouver les formes d’action et les niveaux d’organisation efficaces, et semblent incapables d’enrayer les régressions sociales, économiques, écologiques.

Alors la fascination et l’espoir qu’ont exercé les « révolutions arabes » met en lumière une grave question : certes « l’indignation » a eu la vertu de fédérer des résistances et des mécontentements, la force de renverser des pouvoirs dictatoriaux. Certes elle a semblé démontrer la puissance de mouvements débarrassés de pesantes traditions politiques et syndicales et paru faire place à des formes démocratiques nouvelles et soudain invincibles.

Mais à l’heure où la marche en avant de ces révolutions est suspendue, et où l’on sent que leur devenir pourrait décevoir les espoirs démocratiques et politiques que ces formes d’action inattendues avaient soulevés, nous devons nous poser la question de l’organisation politique, la question de l’articulation nécessaire entre de séduisantes formes d’action et les réflexions théoriques et stratégiques qui doivent sous-tendre les luttes à venir pour qu’elles remportent de vraies victoires…

N’est-ce pas précisément le terrain qu’a choisi Attac ?



CONTRE LE DISCOURS DOMINANT SUR LA DETTE PUBLIQUE

Il y a deux manières de raconter ce qui se passe en Europe. Selon le storytelling dominant, nous avons trop dépensé... [...]
Ce scénario semble aussi évident que l’air que nous respirons. Il est pourtant contraire aux principaux chiffres officiels, et une narration alternative apparaît mieux fondée.

Lire l’article de Geneviève Azam, Etienne Balibar, Thomas Coutrot, Dominique Méda, Yves Sintomer


crise-dette-austérité-démocratie

Ne manquez pas la soirée débat organisée par ATTAC Isère et les indignés :

Mercredi 1° février, Maison des Associations, 18 h 30 - 23 h


Le 19 janvier, soyez nombreux à la rencontre de tous les adhérents sur le thème :

LA DETTE PUBLIQUE, UNE ARNAQUE ?


Voir l’organisation de la soirée