Réunion publique avec la participation d’Eric Toussaint

La réunion du 30 mai, dans le cadre du collectif "CAC 38" a obtenu un beau succès

La conférence d’Eric Toussaint, présentée par les militants du CADTM Isère et d’Attac Isère, a suscité une participation importante, attentive et passionnée.

200 personnes environ ont empli les gradins de la salle Edmond Vigne de Fontaine, et ont suivi la conférence et les débats jusqu’à 22 h 30.

De nombreuses questions ont montré l’intérêt que portent les citoyens à cette question de la dette, et ont prouvé que beaucoup sont déjà fort bien informés.

Les points forts de la conférence :

Dette odieuse et dette illégitime : loin d’être une invention récente, ces notions apparaissent au XIX° siècle et sont alors utilisées par les Etats Unis d’Amérique pour effacer la dette cubaine dont ils héritent après leur guerre contre l’Espagne : un bon modèle !

Trois critères juridiques précisent cette notion : non démocratie des choix, dette contractée sans tenir compte de l’intérêt des peuples, connaissance parfaite de la situation par les prêteurs...

Eric Toussaint précise que ces critères sont assez bien réunis par exemple dans le cas des dépenses d’armement de la Grèce, et des dépenses qu’elle a engagées pour tenir des Jeux Olympiques.

Mais il est clair, et Eric Toussaint ne manque pas de le souligner, que la démonstration du caractère "Odieux" ou "Illégitime" de la dette nécessite la création d’un rapport de force favorable aux peuples, qui ne peut passer que par une mobilisation importante et résolue.

En réponse à des questions relatives aux conséquences du non payement de la dette, le conférencier insiste sur le fait que c’est en refusant de payer que les pays s’en sortent le mieux (croissance retrouvée dans ces pays), et mentionne le cas de l’Argentine, de l’Equateur, de l’Islande.

"L’Equateur va bien, merci !"

Dans deux de ces cas, les mobilisations ont fait fuir les gouvernants capitulards par le voie des airs !

Reste une question : la création d’un rapport de force à l’échelle d’un pays est-elle suffisante ? La mise en cause du capitalisme mondial n’exige-t-elle pas une mobilisation à une plus large échelle ?

Et de manière plus urgente : le peuple Grec peut-il lutter seul contre l’offensive des marchés, sans un appui engagé des autres peuples Européens ?


Rappelons que la conférence était illustrée par l’excellent film documentaire : Debtocratie, en circulation libre sur l’Internet...