CR des Assises et une Lettre ouverte à MOSCOVICI et MIGAUD

Reçu via le Front de Gauche et Solidaires

> Assises de l’audit citoyen : retours sur le 23 juin
> Samedi 23 juin, toute la journée, se sont tenues à Paris les Assises nationales des collectifs pour un audit citoyen de la dette publique.
> Le matin, à la Bourse du Travail, une centaine de délégués des collectifs ont planché sur trois questions : comment poursuivre le travail d’expertise citoyenne ? Quel audit pour les collectivités locales et les hôpitaux ? Quelles mobilisations européennes contre l’austérité et le Pacte budgétaire ? Avec des propositions concrètes versées aux débats de l’après-midi.
> La diversité des collectifs représentés, venus de toute la France, a permis de contribuer à la richesse des échanges. Le constat qui se dégage est clair : la nouvelle donne politique post-électorale justifie l’intensification de l’action du collectif :
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> Il faut développer l’expertise citoyenne, le travail d’audit et l’utiliser pour mettre la pression sur le gouvernement, à un moment où les rumeurs de plans d’austérité se multiplient. C’est le sens de la lettre adressée au ministre des Finances pour « un véritable audit ».
> Il importe de donner des cadres régionaux et national de travail aux initiatives prises dans les différents collectifs qui planchent sur l’audit local, et prévoir des formations. Il faut là aussi presser le gouvernement à prendre des mesures fortes sur la question des emprunts toxiques et des partenariats publics privés.
> Le collectif doit participer à l’élaboration d’initiatives européennes sur la question de la dette et de l’austérité, en s’impliquant dans les réseaux existants, dont le réseau international des audits citoyens, ou en organisant la venue de militants européens dans les collectifs.
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> L’après-midi, les tables rondes ont réuni trois cents participants. La première, animée par les Économistes atterrés Benjamin Coriat, Henri Sterdyniak et Esther Jeffers, a permis un débat fructueux sur les développements de la crise européenne et le danger du Pacte budgétaire. La seconde en forme d’« assemblée générale » des collectifs locaux, animée par Thomas Coutrot et Damien Millet, a été l’occasion de discuter de l’analyse de la situation après les élections en France et des propositions pour la suite de la mobilisation, dans un contexte financier et politique européen hautement instable et incertain qui rend difficile la planification des évènements :
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> Le Pacte budgétaire : se mobiliser fortement contre sa ratification par le Parlement, qui pourrait intervenir dès juillet ou à la rentrée
> Un Tribunal de la dette : commencer la préparation du projet, en visant à en faire un évènement politique national en lien avec la résistance aux politiques d’austérité
> Les initiatives européennes : multiplier les initiatives de convergences de luttes (audits de la dette, actions contre l’austérité et le pouvoir des banques, sensibilisation aux conséquences sociales de l’austérité, notamment pour la santé, les services publics, les femmes...) et coordonner les luttes européennes, avec des dates communes (Florence en novembre, Alter-Summit...)
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> Cette journée de mobilisation s’est poursuivie avec un apéritif ensoleillé, devant la rotonde de Stalingrad, avec les prises de paroles de militants français et grecs engagés dans les luttes européennes contre l’austérité (Roxanne Mitralias, Stathis Kouvelakis, Aurélie Trouvé, Annick Coupé, Noël Daucé, Jacqueline Doneddu, Pierre Khalfa...).
> La Parisienne libérée, ainsi que la Fanfare invisible, ont animé cet évènement festif. Une belle conclusion, pour une journée qui a initié une nouvelle phase de mobilisation du collectif pour un audit citoyen.