Tout le Monde n’approuve pas l’idée d’une intervention en Syrie !

Parti de l’Humanité, le cercle des opposants à l’aventure militaire s’élargit :

François Hollande se pose en champion pour punir Al Assad d’avoir utilisé des armes chimiques contre son peuple.
Sans attendre le résultat des enquêteurs de l’ONU et une décision de celle-ci.

Pourquoi ? n’iraient-ils pas dans le sens souhaité ?

Déjà en mai 2013, l’utilisation de ces armes avait été évoquée :
> "Nos enquêtes devront encore être approfondies, vérifiées et confirmées à travers de nouveaux témoignages, mais selon ce que nous avons pu établir jusqu’à présent, pour le moment, ce sont les opposants au régime qui ont utilisé le gaz sarin", a indiqué Carla del Ponte.
> L’ancienne procureure du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie a précisé que les enquêtes en cours pourraient aussi établir si le gouvernement de Bachar Al-Assad avait utilisé ou non ce genre d’armes chimiques.
> Or, Reuters indiquait le 30 avril que l’enquête de l’ONU faisait face au refus de Damas d’accorder aux inspecteurs "un accès sans entraves aux sites suspects".
mais ces informations sont restées sans suite. Et les gouvernements occidentaux (dont les services secrets sont autrement plus efficaces que les enquêteurs onusiens) n’ont pas bronché.

Alors ?
Est-ce que le président cherche à occulter les problèmes internes qui se posent en cette rentrée (retraites, dissensions au sein du gouvernement, diminution du "coût" du travail, ...), à resserrer les Français autour de sa personne et de sa politique, comme il l’avait fait en intervenant en Libye ?

Mais de nombreuses voix se font entendre (pas sur les grands média, bien sûr) pour dire non à la guerre :

  • L’Italie a tiré des leçons de l’aventure libyenne et refuse sa participation.
  • La Norvège 
et la Pologne également.
  • 
La Grèce est en retrait. 
En Grande-Bretagne, David Cameron a dû battre en retraite devant les réticences de ses parlementaires.
  • Barack Obama est moins sûr de sa décision et tempère.
  • Les opinions britannique, américaine, allemande et française sont hostiles ou réticentes à l’engagement de leur pays dans un conflit qui mettrait le feu aux poudres au Moyen-Orient…
  • L’Égypte d’ailleurs s’élève contre une intervention, de même que l’Organisation des États américains, ou l’Afrique du Sud.
  • De Chine, partent des appels à une coalition mondiale contre la guerre.
  • En France même, des personnalités marquantes, certaines connues pour leurs engagements 
à droite, crient casse-cou.

"Le pire n’est plus certain" écrit Patrick Apel-Muller dans l’Humanité de vendredi.

> Ces derniers jours, une fièvre guerrière faisait trembler d’impatience les chancelleries occidentales. «  Frapper  » était le mot en cours, la posture martiale de rigueur, la légalité internationale un archaïsme à piétiner. Mais un puissant courant se lève dans le monde et en France pour rappeler à la raison, pour mettre en balance des centaines de milliers de vies menacées et la satisfaction de «  punir  » qui aveugle des gouvernants.

"Bombarder la Syrie serait ajouter la guerre à la guerre déclare le Front de Gauche"

En France, le cercle des opposants à l’aventure militaire s’élargit.

Les députés britanniques ont pris la décision par 285 voix contre 272 de refuser le principe d’une intervention militaire en Syrie.
(http://www.humanite.fr/monde/londe-de-choc-du-vote-de-londres-par-jean-paul-pie-547925)

Les Députés français en discuteront le 4 septembre (après la punition ?) mais SANS voter ! c’est la démocratie ...

Actuellement, ce type d’armes fait l’objet d’une interdiction par une convention entrée en vigueur en 1997, par laquelle les pays signataires s’interdisent leur utilisation et promeuvent leur destruction.

Au 17 mars 2013, les pays suivants n’avaient pas signé cette convention : Angola, Corée du Nord, Égypte, Somalie, Soudan du sud, Syrie ;
Israël et Birmanie ont signé mais non ratifié.
Les États-Unis ont annoncé avoir détruit, au 1er juillet 2010, 75 % de leur stock qui était en 1997 de 31 100 tonnes et estiment ne pas pouvoir terminer la destruction avant 2014.

Où en est-on de la destruction de ces armes en France ?

Une pétitionest ouverte.