Questions sociales à Grenoble

La Ligue des Droits de l’Homme propose une réflexion collective en Isère

A partir de ses préoccupations fondamentales relatives à l’état d’urgence, la LDH a décidé de prendre une initiative nationale en vue d’ouvrir plus largement débats et perspectives sur la crise de la démocratie, en y associant d’autres partenaires.

Ainsi la section Grenoble Métropole de la LDH vous propose-t-elle de participer localement, cet automne, à un moment de réflexion collective qui poursuivrait les objectifs suivants :

1. Diagnostiquer et débattre de la crise de la vie démocratique à partir de ce qui est survenu après les attentats de janvier 2015, des mobilisations sociales et de l’état d’urgence, en s’appuyant sur les situations vécues localement,

2. Dégager des pistes de solutions.

Acteurs civiques ou syndicaux, salariés/étudiants, associations, notamment de quartier…) exprimeraient leurs approches de la crise de la vie démocratique.

Sachant que les réponses à cette crise sont à construire, notre propos n’est pas de soutenir telle ou telle initiative mais de fournir aux acteurs matière à débat, à travers les angles que sont :

* l’état d’urgence comme révélateur de l’état de démocratie,

* l’impact sur l’Etat de droit : fractures sociales, discriminations, ségrégations… ;

* l’analyse du fonctionnement démocratique : éléments sur la justice, l’engagement citoyen, la répression syndicale, etc.

Les formes précises des échanges restent à déterminer (table ronde, etc)…

Une synthèse serait assurée par la section de la LDH en vue du moment national qui devrait clôturer cette démarche.


Début septembre, à Grenoble

Après la survie en bidonville et dans un squatt, la mort pour Mélinda !
Mélinda Varga avait 14 ans, elle est morte électrocutée dans le local que sa famille squattait.
Cette famille rom, après avoir été expulsée d’un bidonville en juillet à la demande de la Ville de Grenoble avait vécu quelques nuits en hôtel. Elle avait ensuite trouvé un toit précaire dans ce local désaffecté et insalubre, comme l’avaient exprimé la veille au CCAS des militants d’associations de soutien aux familles roms.
Nous tenons d’abord à exprimer notre peine à la famille et aux amis de Mélinda. Avec d’autres associations et tous ceux qui le voudront, nous ferons tout ce que nous pourrons pour les soutenir.
Nous voulons aussi exprimer notre colère car la mort de cette adolescente est tout sauf "naturelle" : elle est une conséquence scandaleuse mais prévisible de politiques conduites par les institutions, Etat, Département, Métro, Villes, qui refusent de faire du droit au logement pourtant inscrit dans la Constitution, LA priorité.


Fin août 2016 : Situation des mal logés à Grenoble

Plusieurs associations, dont Attac Isère, décident d’interpeller la Mairie sur cette situation intolérable :

Face à la situation absolument intolérable de mal logement (au moins 2000 personnes à la rue dans l’agglo grenobloise) un certain nombre de personnes- soutenues pas divers collectifs comme le collectif hébergement-logement, la Patate chaude, la Cisem...- ont décidé début juin d’occuper un bâtiment vide 6 rue Jay appartenant à la Ville de Grenoble. Après 2 mois et demi d’occupation, la Ville réitère sa demande de visite des lieux pour juger de son "habitabilité" mais avoir répondu à un certain nombre de points et de questions émis par l’assemblée des mal-logé-e-s qui se réunit chaque semaine 6 rue Jay, bâtiment devenu "symbole concret de la lutte pour un hébergement et un logement dignes pour tous et toutes.

Lire la Lettre ouverte des associations à la Mairie




Juillet 2016, Contre la politique résolument antisociale du CDI

RASSEMBLEMENT
VENDREDI 22 JUILLET 2016 à 10h30
PARVIS DU CONSEIL DEPARTEMENTAL DE L’ISERE
7, RUE FANTIN LATOUR – GRENOBLE

Suite à la mobilisation importante des syndicats, des partis politiques, des associations, des élu.e.s départementaux de l’opposition, de Madame la Sénatrice Annie DAVID,Monsieur BARBIER, Président du CDI, s’est engagé à revenir sur l’avenant voté le 26/02/2016 qui modifiait l’attribution des aides mensuelles aux familles en détresse.
Il s’agirait aujourd’hui de les attribuer aux familles, sans discrimination de situation administrative, en développant l’octroi de chèques alimentaires et d’hygiène.

Cette décision reste inacceptable car elle maintient le principe illégal des aides en nature sous la responsabilité des associations humanitaires.

Contre cette politique résolument antisociale du CDI, nous exigeons, en conformité avec la loi, le rétablissement des aides financières à toutes les familles en difficulté ainsi qu’un véritable accompagnement social si nécessaire.

Signataires : CIIP- CSRA- ENSEMBLE Isère !-