A lire d’urgence

Les économistes à gages sur la sellette

Editoriaux, matinales radiophoniques, plateaux de télévision : en pleine campagne présidentielle, une poignée d’économistes quadrillent l’espace médiatique et bornent celui des possibles. Présentés comme universitaires, ils incarneraient la rigueur technique au cœur de la mêlée idéologique. Mais leurs diagnostics seraient-ils aussi crédibles si ces « experts » rendaient publiques leurs autres activités ?

L’article du Diplo

Références de l’ouvrage (7 € !!!)


Fukushima, le glas du nucléaire

Journaliste indépendant, spécialiste des questions d’environnement, Patrick Piro fait la chronique des événements qui se sont enchaînés depuis leu mars 2011 et le séisme de Tohoku

Fiche complète


« Destruction massive. Géopolitique de la faim » de Jean Ziegler

Dans son dernier essai, Jean Ziegler vitupère à nouveau contre « l’ordre cannibale » que révèlent notamment, de la manière la plus crue, le pillage permanent du Tiers-Monde et le scandale majeur de notre temps : l’assassinat par la faim de trente-six millions d’êtres humains par an (toutes les cinq secondes, un enfant de moins de dix ans).

Or, rappelle-t-il, l’accès à la nourriture constitue une prérogative inaliénable, gravée dans le marbre de la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée le 10 décembre 1948 à Paris par l’Assemblée générale des Nations Unies où siégeaient les représentants de soixante-quatre pays.


L’analyse de René Hamm


La fiche de l’éditeur


La grande fraude .Crime, subprimes et crises financières

Mais l’intérêt de l’ouvrage est ailleurs, dans un ensemble de réflexions fortes avancées un peu partout au fil des pages. Il suggère, par exemple, que lors des crises financières, les organisations criminelles connaissent plutôt une expansion. Que les marchés financiers sont vulnérables à la criminalité, que les fraudes financières se produisent par vague à des moments précis et qu’elles ne sont pas le fruit du hasard. Que les escrocs et les fraudeurs issus de l’intérieur des entreprises sont les plus dangereux, et d’autres idées encore. Toutes méritent d’être travaillées et justifiées mais elles ouvrent des pistes intéressantes. Le constat général est le même que celui des autres experts du sujet : la déréglementation financière est criminogène.

Lire le point de vue d’Alternatives économiques


« La force de l’ordre : Une anthropologie de la police des quartiers » , Didier Fassin, Seuil, 2011

Fondé sur une enquête conduite quinze mois durant, des prémices des émeutes de l’automne 2005
jusqu’en 2007, auprès de la brigade anti-criminalité d’une banlieue parisienne, cet ouvrage met en
lumière l’exception sécuritaire à laquelle sont soumises les « cités ». Au plus près du travail des
policiers comme de l’expérience qu’en ont les populations, il montre que se déroulent au quotidien,
près de chez nous, des scènes qui mettent en question le contrat social et la démocratie. À l’opposé des épisodes spectaculaires que relate le journalisme, Didier Fassin raconte l’ennui et l’inactivité des patrouilles, la pression du chiffre et les doutes sur le métier, les formes invisibles de violence et les relations ambiguës avec le monde politique, la banalité du racisme et des discriminations, les interrogations éthiques des agents. Restituant le climat des interventions, il replace les situations dont il témoigne aussi bien dans la perspective du contexte social et politique contemporain que dans celle des imaginaires tels qu’ils se donnent à lire au cinéma et dans les séries télévisées. Loin d’une posture confortable de dénonciation, cette étude s’efforce d’approfondir un nécessaire débat sur la manière dont on police aujourd’hui les milieux populaires et, singulièrement, les jeunes de familles immigrées.

La fiche de l’éditeur


« L’Europe sociale n’aura pas lieu », de François Denord et d’Antoine Schwartz

Juste à temps pour les élections européennes, un petit livre qui fait le point sur la profondeur des illusions entretenues par les tenants de l’Europe sociale.

En effet, il est important de comprendre à quel point l’Union européenne s’est construite comme un instrument du néolibéralisme, notamment pour renoncer à l’idée d’une possible conversion « sociale » de cette structure.

Trois étapes ponctuent la démonstration des auteurs : l’analyse des intentions américaines au moment de la construction européenne ; la description des éléments du paysage intellectuel européen, qui, dès le milieu des années 30 appelaient à la construction d’une marché commun libéral ; enfin, un rappel des étapes de la construction d’une europe supranationale jusqu’au point actuel où toute velleité d’avancée sociale dans un seul pays est à peu près interdite par avance.

Lire la présentation de l’éditeur


Histoire populaire des sciences

Clifford D. Conner (Auteur), Alexandre Freiszmuth (Traduction)

Faisant écho à l’indispensable "Histoire populaire des états unis", cet ouvrage permet une relecture débarrassée de la mythologie des sciences élaborée par les classes dominantes et par l’Académie... Succulent et débordant d’anecdotes passionnantes.

Lire la présentation de l’éditeur et la fiche signalétique de l’ouvrage


Des grandes représentations du monde et de l’économie

René Passet, 2010

"Ce n’est pas un phénomène extérieur qui a provoqué la crise des subprimes en 2008, mais la logique propre à ce système, lancé dans une course en avant de plus en plus folle", déclare René Passet dans une interview donnée à Télérama.

"En revenant aux vieilles lanternes de la rationalité des agents économiques, de la neutralité de la monnaie, et à la foi inébranlable dans la régulation du marché, les "nouveaux classiques" tournent le dos aux avancées scientifiques de notre temps [...] C’est une formidable régression."

Lire la présentation de l’ouvrage


Manifeste d’économistes atterrés

Les décideurs européens ont-ils appris quelque chose de la crise provoquée par les dérives de l’industrie financière ? Vous le saurez en lisant le Manifeste d’économistes atterrés


Le capitalisme contre les individus Repères altermondialistes

Ce livre a été réalisé dans le cadre du groupe « individualisme
contemporain » du Conseil scientifique de l’association altermondialiste
ATTAC France. Les différents chapitres sont signés par : l’anthropologue
Claude Calame, l’analyste du travail Christine Castejon, le sociologue
Philippe Corcuff, la chercheuse féministe Jacqueline Pénit-Soria, le
philosophe Albert Richez et l’économiste Stéphanie Treillet.

Les veines ouvertes de l’Amérique latine

Eduardo Galeano, Pocket Plon, Paris, 1981.

Le bien, le mal et la science

Evandro Agazzi, Thémis philosophie, Puf, Paris, 1996.

Une histoire populaire des États Unis

Howard Zinn, Agone, Marseille, 2002.

Version BD de l’Histoire populaire de l’Empire américain

Le seul et vrai paradis

Christopher Lasch, Une histoire critique de l’idéologie du progrès et de ses critiques, Climats, Castelnau-Le-Lez, 2002.

La servitude volontaire

Étienne de La Boétie, Arléa Seuil, Paris 2003.

Les petits soldats du journalisme

François Ruffin, Les Arènes, Paris, 2003.

Comprendre le pouvoir

Noam Chomsky, (L’indispensable de Chomsky), Editions Aden, 2004, 202 p., 10 Euros.

L’école n’est pas une entreprise

Christian Laval, La Découverte, Paris, 2004.

L’Empire du moindre mal

, Essai sur la civilisation libérale, Jean Claude Michéa, Climats Flammarion, Paris, 2007.

Impasse Adam Smith

Brèves remarques sur l’impossibilité de dépasser le capitalisme sur sa gauche, Jean Claude Michéa, Climats Flammarion, Paris, 2007.

La guerre des classes

François Ruffin, Fayard, Paris, 2008.

Pourquoi les pauvres votent à droite

Thomas Franck, Agone, Marseille, 2008.

La nouvelle raison du monde

Pierre Dardot et Christian Laval, La Découverte, Paris, 2009.

Petit manuel de désobéissance civile

Renou Xavier, Syllepse, Paris, 2009.