Notes sur le mouvement social d’octobre 2010 : La lutte à la croisée des chemins

Une analyse à lire sur le site : Lieux Communs

Commençons par la surprise qui saisirait un ob­servateur naïf du mouvement d’octobre 2010 :

 ce mou­vement était prévu depuis des mois, mais il n’a été préparé ni par les militants syndicaux de la base, ni par les autres milieux ;

 la situation sociale a rarement été aussi catas­trophique, l’avenir aussi sombre, et les élites discré­ditées mais les déborde­ments ont été plus que margi­naux ;

 les manifestations ont été très sui­vies, mais les grèves ont été globale­ment très faibles et peu éten­dues malgré quelques secteurs très locali­sés et très déterminés ;

 le mou­vement très syndical a été chapeauté par une exceptionnelle « unité » des grandes centrales mais s’est conclu par une cuisante défaite, qui ne semble pas les désavouer, bien au contraire ;

 enfin cette déroute exemplaire ne semble avoir finalement désespéré personne...