mardi 03 juillet : libéralisation du secteur de l’électricité

Soirée publique d’échanges sur la libéralisation du secteur électrique organisée par ATTAC-44 :
salle de la Convention, Nantes (tramway ligne 1, arrêt "Egalité")
Mardi 03 juillet, 20h30

Le 1er juillet 2007,
ouverture à la concurrence dans l’électricité : catastrophe annoncée

En France, le 1er juillet, l’électricité devrait être totalement ouverte à la concurrence. Les particuliers pourront ainsi choisir leur fournisseur d’électricité. Mais le bilan des étapes précédentes de la libéralisation s’avère pourtant catastrophique en matière de prix. C’est l’expérience qu’ont vécue les industriels et les professionnels : le prix du kilowattheure s’est envolé sur le marché « libre ». En France, pour les entreprises qui ont préféré conserver les tarifs d’EDF, l’augmentation n’a été « que » de 11%.

Par contre, celles qui ont choisi le marché dérégulé ont vu leur facture d’électricité croître de 76 %. De nombreux industriels qui ont opté pour le marché demandent d’ailleurs aujourd’hui à pouvoir revenir à la « protection des tarifs réglementés d’EDF et de Gaz de France ».

Il en est de même à l’étranger : en 5 ans, de 2001 à 2006, le prix du kilowattheure a augmenté de 39% en Espagne, de 49% en Allemagne, de 67% en Finlande, de 77% en Suède, de 81 % au Royaume Uni, de 92% au Danemark !

La concurrence ne fait pas baisser les prix !!

Contrairement à ce qui avait été annoncé, la libéralisation du secteur électrique a donc fait s’envoler les prix. Elle a entraîné en outre de graves dysfonctionnements, des pannes, des coupures de courant, et des sous investissements dans les moyens de production et le réseau, qui seront la source d’autres dysfonctionnements à l’avenir.

En fait, l’électricité a deux caractéristiques particulières qui font que le système de marché est fondamentalement inadapté. D’une part, elle ne se stocke pas, ce qui, conjugué avec le caractère massif et continu du besoin en électricité, produit un risque de rupture d’approvisionnement très peu maîtrisable par le marché. D’autre part, elle se transporte mal à cause des pertes sur le réseau, ce qui entraîne un gaspillage d’énergie.

Il est donc aberrant de vouloir un marché électrique européen pour permettre de produire dans un pays ce qui sera consommé dans un autre (par exemple produire avec du nucléaire en France pour vendre en Roumanie).

A l’évidence, la libéralisation du secteur électrique ne peut qu’avoir de graves conséquences négatives. Pourtant, la marche aveugle vers l’ouverture du marché à la concurrence se poursuit. Que ce soit pour les entreprises ou pour les citoyens, de telles évolutions sont inacceptables.

Lien vers la pétition : www.petition-elecgaz.org

Usagers du gaz et de l’électricité,
surtout ne changez rien !

Le choix du fournisseur sera irréversible,
vous ne pourrez plus revenir aux tarifs réglementés d’EDF et GDF !

P.-S.

Soirée publique d’échanges sur la libéralisation du secteur électrique organisée par ATTAC-44 :

salle de la Convention, Nantes (tramway ligne 1, arrêt "Egalité")
Mardi 03 juillet, 20h30

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