C’CHô défend le droit des personnes au chômage et dans la précarité (janv. 2004) Extrait de la Lettre d’attac 45 n°23, février-mars 2004

C’CHô, CHôMAGE ACTIF ET SOLIDAIRE, défend les droits humains, sociaux et politiques des personnes au chômage et dans la précarité.

(NB : C’CHô a cessé ses activités dans le courant de l’année 2004).

C’Chô, c’est quoi ?

Créé en novembre 2003, le collectif C’CHô dénonce les nouvelles mesures dans le domaine de l’emploi : amputation des droits Assedic, instauration du Revenu Minimum d’Activité (RMA), limitation de l’Allocation Spécifique de Solidarité (ASS), réforme du régime de l’intermittence mais encore situation financière des personnes qui perçoivent l’Allocation Adulte Handicapé (AAH), dégradation des conditions de travail, aggravation de la précarité et plan de licenciement massif pour satisfaire les actionnaires.

C’CHô constate le caractère illégal de la mise en application de la convention Unédic. Nous avons donc contacté un avocat spécialiste en droit social pour éclaircir certains points litigieux : la non-rétroactivité de la loi, la rupture unilatérale du contrat Pare et la nature même de cette loi. Nous envisageons un recours juridique.
Cette réforme de l’assurance-chômage est décidée sous le prétexte d’harmonisation européenne des indemnisations (nivellement par le bas)et du déficit de l’Unédic (il est plus simple de supprimer les indemnisations que de trouver des solutions nouvelles)… "L’assistanat, ça suffit" (confidence d’un responsable Assédic).

Où, quand...

C’CHô assure la tenue d’un café-permanence chaque jeudi de 16h à 18h à la Maison des Associations pour diffuser des informations administratives et juridiques. Echange de savoirs, partage des expériences, écoute et solidarité dans une ambiance conviviale.
L’urgence est d’inviter les allocataires Assedic à contrôler l’évolution de leur dossier, car les courriers de l’Assedic sont volontairement obscurs et vagues. Il s’agit de connaître avec certitude la date de fin de droits, le nombre de mois amputés et les démarches à accomplir pour continuer de percevoir des ressources financières.

Dans le cadre de la permanence, nous devons maîtriser

C’Chô, c’est quoi ?

Créé en novembre 2003, le collectif C’CHô dénonce les nouvelles mesures dans le domaine de l’emploi : amputation des droits Assedic, instauration du Revenu Minimum d’Activité (RMA), limitation de l’Allocation Spécifique de Solidarité (ASS), réforme du régime de l’intermittence mais encore situation financière des personnes qui perçoivent l’Allocation Adulte Handicapé (AAH), dégradation des conditions de travail, aggravation de la précarité et plan de licenciement massif pour satisfaire les actionnaires.

C’CHô constate le caractère illégal de la mise en application de la convention Unédic. Nous avons donc contacté un avocat spécialiste en droit social pour éclaircir certains points litigieux : la non-rétroactivité de la loi, la rupture unilatérale du contrat Pare et la nature même de cette loi. Nous envisageons un recours juridique.
Cette réforme de l’assurance-chômage est décidée sous le prétexte d’harmonisation européenne des indemnisations (nivellement par le bas)et du déficit de l’Unédic (il est plus simple de supprimer les indemnisations que de trouver des solutions nouvelles)… "L’assistanat, ça suffit" (confidence d’un responsable Assédic).

Où, quand...

C’CHô assure la tenue d’un café-permanence chaque jeudi de 16h à 18h à la Maison des Associations pour diffuser des informations administratives et juridiques. Echange de savoirs, partage des expériences, écoute et solidarité dans une ambiance conviviale.
L’urgence est d’inviter les allocataires Assedic à contrôler l’évolution de leur dossier, car les courriers de l’Assedic sont volontairement obscurs et vagues. Il s’agit de connaître avec certitude la date de fin de droits, le nombre de mois amputés et les démarches à accomplir pour continuer de percevoir des ressources financières.

Dans le cadre de la permanence, nous devons maîtriser tous les dossiers correspondant aux différents statuts des personnes au chômage et dans la précarité. La multiplicité des statuts des personnes au chômage est analogue à la multiplicité des statuts dans l’assurance maladie : il est indispensable de diviser pour régner. L’universalisme n’est pas un principe politique pour le Medef.

...et comment !

C’CHô développe des outils de communication pour se faire connaître (tracts, affiches, conception d’un site web) et dénoncer la criminalisation des personnes au chômage et dans la précarité.
Les personnes privées d’emploi ne sont pas des fainéants, et celles qui reçoivent des revenus pour sur-vivre ne sont pas des profiteurs. Le dossier de l’intermittence nous rappelle qu’on utilise l’argument de l’abus pour justifier le recul des droits.
Il est indispensable que toutes et tous nous prenions la parole pour informer, expliquer, sensibiliser, fédérer. Cassons les préjugés, brisons l’ignorance, fuyons l’isolement qui nous précarise davantage.

C’CHô dans cet état d’esprit souhaite participer au mouvement social local et faire entendre la voix de celles et ceux qu’on censure et qu’on stigmatise.
Les violences administratives sont humiliantes, l’espace public et les médias sont entre les mains des tenants de la mondialisation néo-libérale qui proférent des discours aliénants. Nous avons donc le devoir et la responsabilité de prendre la parole, témoigner, formuler des revendications et des propositions. La dépendance financière nous plonge dans l’insécurité sociale. A nous de nous réapproprier le temps et l’espace par l’exercice de notre citoyenneté.

Une tarte à la crème nous revient souvent : « les chômeurs sont difficiles à mobiliser ». Ce genre de phrase passe-partout qui nous épargne une réflexion pourtant nécessaire.

Alors, une petite mise au point :
 la loi 1901 que l’on doit au syndicaliste Pierre Waldeck-Rousseau a été vidée de son sens par un tissu associatif conservateur ;
 les associations militantes ont besoin de moyens conséquents pour mener leur tâche : local, équipement bureautique, accès à Internet, utilisation des NTIC... ;
 de la même façon que les salarié-e-s disposent de syndicats dans les entreprises, les demandeurs-euses d’emploi devraient disposer de locaux à l’ANPE pour se réunir et s’organiser ;
 sur le plan médiatique, les boites noires des avions crashés sont plus importantes que la transparence des comptes de l’Unédic qui précarise des centaines de milliers d’allocataires ;
 la démocratie n’est pas un acquis : c’est une conquête perpétuelle...
En réalité, les travailleurs insérés socialement et géographiquement réunis se mobilisent-ils plus que les « chômeurs » dispersés ?

Les membres de C’CHô ont lu avec un vif intérêt les publications d’Attac (Remettre l’OMC à sa place, Quand les femmes se heurtent à la mondialisation, Travailleurs précaires, unissez-vous) ainsi que les ressources diffusées sur les sites web d’Attac.

C’CHô, CHôMAGE ACTIF ET SOLIDAIRE, 27/01/04