"Il faut annuler la dette" : participez à la campagne 2008 !

Les populations de nombreux pays en développement remboursent aujourd’hui, souvent au prix de dépenses sociales vitales, des dettes contractées contre leur gré pour financer des régimes despotiques ou guerriers, dont ils sont ou ont été la première victime. Mobutu a mis la République démocratique du Congo (ex-Zaïre) à feu et à sang ; en Indonésie, le Général Suharto a éliminé entre 300 000 et un million de communistes supposés et détourné 35 milliards de dollars ; le Général Videla a fait assassiner ou disparaître 30 000 opposants et contraint à l’exil 500 000 Argentins. Il n’est pas acceptable que les citoyens de ces pays, et de tant d’autres, aient à rembourser la dette héritée de leur bourreau.

Ces dettes sont odieuses et doivent être considérées, juridiquement, comme nulles et non avenues. Les pays et les organismes qui ont prêté en toute connaissance de cause à de tels régimes, en échange de juteux contrats commerciaux et de leur alignement diplomatique, doivent assumer leurs responsabilités en annulant ces dettes. Il est urgent de mettre fin à la double peine infligée à des populations contraintes de sacrifier leurs maigres ressources pour rembourser des dettes dont elles n’ont tiré aucun bénéfice.

1/ Interpellez le Président de la République

Le Chef de l’Etat est le plus haut responsable de la politique de prêts menée par la France. C’est aussi lui qui représente la France à l’étranger. Demandez-lui de :

 Reconnaître les responsabilités de la France dans l’accumulation de la dette de nombreux pays en développement
 Annuler les créances odieuses détenues par la France
 Promouvoir l’adoption d’un cadre international pour interdire de nouveaux prêts odieux
 Geler les avoirs d’origine illicite placés en France par des dirigeants du Sud et leurs complices

Cliquez ici pour signer la pétition en ligne

Téléchargez aussi la version pdf et n’hésitez pas à la photocopier et à la diffuser au cours de débats, de concerts, de projections etc., mais également auprès de votre famille, de vos amis, de vos collègues. La faire signer sur les marchés, lors de manifestations, de forums associatifs. Du nombre de citoyens mobilisés dépendra notre capacité à convaincre les pouvoirs publics français !

2/ Ecrivez à votre député

pour qu’il souscrive à la « Déclaration internationale des parlementaires » contre la dette odieuse. Les députés sont les représentants du peuple. Ils sont chargés de contrôler comment le gouvernement utilise l’argent public. Votre député sera d’autant plus sensible à votre interpellation s’il se présente aux élections municipales de mai 2008 dans votre commune

Ecrivez à votre député en 3 étapes :

ETAPE 1 : Trouvez ICI votre circonscription et le nom de votre député apparaîtra

ETAPE 2 : Cliquez sur l’adresse mél de votre député dans la rubrique « contact ».

ETAPE 3 : Copiez et collez le message suivant en indiquant en bas votre nom et votre commune, puis envoyez. N’oubliez pas de mettre en copie l’adresse : petition@detteodieuse.org

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Madame, Monsieur le Député,

Les populations de nombreux pays en développement remboursent aujourd’hui, souvent au détriment de dépenses sociales vitales, des dettes contractées contre leur gré, par des régimes despotiques ou guerriers dont ils sont ou ont été la première victime. Mobutu a mis la République démocratique du Congo (ex-Zaïre) à feu et à sang ; en Indonésie, le Général Suharto a éliminé entre 300 000 et un million de communistes supposés et détourné 35 milliards de dollars ; le Général Videla a fait assassiner ou disparaître 30 000 opposants et contraint à l’exil 500 000 Argentins. Il n’est pas acceptable que les citoyens et les jeunes générations de ces pays, et de tant d’autres, aient à rembourser la dette héritée de leur bourreau.

Ces dettes sont « odieuses », au sens juridique, et doivent être considérées comme nulles et non avenues. Les gouvernants qui ont permis leur accumulation doivent en rendre compte à leurs citoyens. C’est vrai pour les pays endettés, où les parlementaires sont déjà mobilisés pour que la lumière soit faite sur la formation des dettes odieuses, comme aux Philippines, au Mali ou en Equateur. C’est également vrai pour les pays qui ont prêté à des régimes insolvables, despotiques ou criminels. En Belgique, le Sénat a adopté une résolution sur la dette des pays pauvres qui prévoit la réalisation d’un audit sur les créances belges.

Il est également du devoir des parlementaires de tous pays de contrôler la politique de prêt et d’emprunt du gouvernement. C’est la raison pour laquelle en tant que citoyen français, je vous demande de souscrire à la Déclaration internationale des parlementaires pour une responsabilité partagée des prêts souverains. Vous la trouverez sur le site http://www.debtdeclaration.org/déclarationenfrançais et pourrez la signer par courriel ou par fax.

J’attire particulièrement votre attention, parmi les objectifs promus par cette déclaration, sur la nécessité d’un audit parlementaire de la dette. A l’Assemblée nationale, il pourra prendre la forme d’une Commission d’enquête afin de déterminer la part odieuse des créances françaises envers les pays du Sud et d’en tirer les leçons pour que la politique de prêts de la France soit véritablement responsable et transparente.

Madame, Monsieur le Député, je compte sur vous.

Prénom, nom

Nom de votre commune

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3/ Vous pouvez aussi :

 écrire à vos sénateurs :
e.dolige@senat.fr / j.rozier@senat.fr / jp.sueur@senat.fr

et leur demander de signer la déclaration internationale des parlementaires - copie à : petition@detteodieuse.org

 écrire aux députés européens - trouvez le nom de ceux qui représentent votre région sur http://www.europarl.europa.eu

 solliciter votre député ou votre sénateur afin qu’il/elle pose une question au gouvernement relative aux demandes formulées par la plate-forme Dette & Développement.