Soutien aux sans papiers d’Orléans, les 14 & 15 mars

Les sans papiers ne sont pas des criminels.

Attention. Vous désirez de l’aide concernant un titre de séjour ? Contactez l’ASTI (14 Rue Sainte-Anne, 45000 Orléans - 02 38 52 93 16) ou la Cimade (1 rue Parisie, 45000 Orléans - Tel : 06 07 30 11 87).

Solidarité ! ! !

Vendredi 14 mars :

Réunion publique sur la question des sans papiers et de leur régularisation.

salle des chats ferrés, 20h00.

Samedi 15 mars :

Rassemblement avec stand, buvette (thé, café, beignets) et exposition sur les luttes des sans papiers d’Orléans, tract et pétition.

Place du Martroi, de 14h00 à 17h00

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Collectif de la lutte des 114 Sans Papiers
Collectif Abraysid de St Jean de Braye

Les sans papiers ne sont pas des criminels.

Solidarité ! ! !

Depuis six ans en France, cinq lois ont été votées au mépris de la légitimité des étrangers installés en France à y bénéficier des droits de tous quelque soit leur statut juridique : attaques contre l’aide médicale d’Etat, tests ADN, multiplication des restrictions du droit d’entrée et de séjour des étrangers notamment par la limitation drastique du regroupement familial.

A Orléans les mouvements de défense des sans papiers s’amplifient :

 Le collectif des 114 depuis le 18 mars 2007 a lancé un mouvement (occupation, manifestation) pour faire reconnaître leur droit de vivre dans notre pays. 16 régularisations ont été gagnées.

 RESF Loiret multiplie les actions envers les enfants et les familles de sans papiers.

 Le collectif ABRAYSID défend en nombre les résidents sans papier et demandeurs d’asile qui vivent à Saint Jean de Braye et hébergé par l’hôtel ABRAYSID.

Ces luttes sont là pour défendre des êtres humains sans papiers qui, chaque jour, subissent humiliations et vexations : contrôles au faciès, convocations piège en préfectures, rafles, non respect des voies et délais de recours. En France, cet acharnement répressif brise et tue des êtres humains qui pour échapper aux expulsions prennent des risques parfois mortels (défenestrations, fuite par les toits, suicides, noyades…).

Le gouvernement s’efforce d’entretenir un climat de suspicion et de peur à l’égard des étrangers et de leurs soutiens : criminalisation de la solidarité, multiplication des poursuites judiciaires, tentative d’utilisation des services publics, de la sécurité sociale, des services sociaux et des inspecteurs du travail comme auxiliaires de police.

Afin d’aligner par le bas les droits sociaux, le gouvernement et les pouvoirs publics font le choix de la division et des oppositions : Français et étrangers en agitant le spectre de l’invasion de la France, les immigrés entre eux, les étrangers en situation régulière aux sans-papiers, les chômeurs et les sans papiers, comme ils opposent les salariées du privé à ceux et celles du public…

Les politiques de chasse aux sans-papiers sont non seulement inhumaines et injustes, mais également coûteuses.

Les coûts induits par cette débauche de moyens policiers et la mobilisation d’infrastructures (transports ferroviaires, portuaires et aériens) seraient plus utiles pour financer l’aide au développement des services publics.

Cette politique présente les étrangers comme une menace pour "l’identité nationale". Cette conception s’inspire d’une philosophie nationaliste et d’extrême droite. Elle contribue à justifier des politiques sécuritaires qui transforment notre société en Etat policier.

Les récentes déclarations sur les conditions de régularisation par le travail prouvent encore une fois que le gouvernement se sert des étrangers dans une vocation utilitariste, comme le gouvernement français le faisait au moment de la colonisation.

Les étrangers qui viennent en France ne le font pas par plaisir, mais pour survivre aux guerres, à la famine, aux désastres économiques et écologiques induits par le libéralisme.

Arrêtons de les enfermer ! Arrêtons de les expulser ! Les sans papiers ne sont pas des criminels !!

Ces « sans papiers » travaillent chaque jour dans des conditions dégradantes. Les régulariser, ce serait faire rentrer des cotisations pour la sécurité sociale pour la retraite. Les régulariser, ce serait aussi ne pas permettre aux patrons de les utiliser comme une main d’œuvre corvéable à merci.

Organisations signataires :

Association de Soutien aux déportés mauritaniens, DAL, CNL Droits devant !, UD CGT Loiret, Union Syndicales Solidaires Loiret, PCF du Loiret, Alternative Libertaire, Jeunesse Communiste Loiret.