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Annuaire du Loiret alternatif et solidaire |
1) Les rendez-vous dans le Loiret
2) Déclaration d’ATTAC France
3) Déclaration commune de propositions et revendications des organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA
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L’association Attac s’associe à la grève et aux manifestations appelées par les organisations syndicales. Attac entend, avec toutes les forces et mouvements sociaux progressistes, contribuer à la mobilisation pour des solutions à la crise actuelle, qui aillent dans le sens de la justice et du progrès social.
La crise touche aujourd’hui dramatiquement une grande partie de celles et ceux qui travaillent, sont au chômage ou en retraite. L’emploi est dégradé et les conditions de vie des salariés, déjà altérées par les années de vaches maigres, risquent un recul encore plus fort.
Malgré la crise financière, la distribution des stock-options et des dividendes va continuer. La suppression de l’exonération de cotisations sociales sur les stock-options, qui avait été un moment envisagée, est abandonnée.
Bouclier fiscal, réforme des heures supplémentaires et des 35 heures, budgets des services publics pressurés, système de santé attaqué, mise en œuvre de la privatisation de La Poste, allongement de la durée de cotisation de retraite, baisse de l’indemnisation des chômeurs... La crise n’empêche pas la poursuite de cette politique.
Les entreprises licencient, se débarrassent des intérimaires et des CDD et se défaussent des aléas de leur activité sur la sous-traitance... Le système de protection sociale et de service public dont bénéficiait la population de notre pays, acquis de haute lutte par des combats commencés il y a plusieurs dizaines d’années, a pris l’eau de toutes parts. Cette déconstruction, œuvre du capitalisme néolibéral depuis plus de vingt ans, signifie que 10 % de la valeur ajoutée est passée du travail aux profits du capital. L’Union européenne, les gouvernements des principaux pays européens, les institutions internationales et bien sûr les grands groupes patronaux ont été les artisans de cette destruction.
Cette soif de profits, ces réformes visant à capitaliser les systèmes de retraites, à privatiser la protection sociale, afin d’alimenter la sphère financière spéculative, ont conduit à la crise actuelle. Cette financiarisation est inhérente aux mécanismes capitalistes. Et on ne nous fera pas croire que, pour résoudre la crise, il suffirait de « moraliser » le capitalisme.
La crise s’installe alors que les écosystèmes sont de plus en plus menacés par ce système qui étend son mode de production partout sur la planète, multipliant le transport des marchandises, désertifiant des régions entières. Le réchauffement climatique est maintenant avéré.
La crise énergétique n’a pas disparu malgré la baisse du prix du baril de pétrole, car la question des limites des ressources énergétiques demeure posée.
L’agriculture est, comme le reste, sous la coupe des multinationales qui veulent imposer aux paysans et à toutes les populations des productions industrialisées dont elles seules auront le contrôle.
Les produits alimentaires sont soumis aux spéculateurs, provoquant des situations dramatiques, tantôt pour les paysans soumis au libre-échange qui voient les prix baisser dramatiquement, tantôt pour les populations qui ne peuvent plus se nourrir.
Énergies renouvelables, autosuffisance alimentaire, développement socialement et écologiquement durable, voilà les enjeux à prendre en compte pour sortir de la crise actuelle.
La mondialisation de la production, des échanges de biens, de services, de capitaux... amène aujourd’hui tout le système dans la crise. Le chômage et le nombre de familles sans logement augmentent partout sur la planète, tandis que les revenus les plus bas diminuent. La dette qui étrangle les pays du Sud est moins importante que les sommes qui ont été déboursées pour rétablir les banques en faillite !
Tous ceux qui nous avaient dit que les « réformes » étaient inévitables tentent aujourd’hui de sauver la face. Bien plus, ils souhaitent rétablir au plus vite les conditions de nouveaux profits. Voilà pourquoi les mesures prises sont insatisfaisantes : les injustices sociales et fiscales sont maintenues, aucune privatisation n’est annulée, aucune mesure contre la protection sociale n’est remise en cause, et l’argent donné aux banques ne correspond en rien à un contrôle de leur activité, encore moins à des nationalisations.
Attac demande l’abrogation des clauses interdisant toute restriction au mouvement des capitaux (article 63 du traité de Lisbonne) et la création d’une taxe sur toutes les transactions financières (de type taxe Tobin). Il est urgent de supprimer les paradis fiscaux, et d’interdire les fonds spéculatifs qui déstabilisent les marchés. Nous demandons la création d’un pôle financier public couvrant l’ensemble du secteur bancaire à l’échelle européenne, et soumis au contrôle citoyen.
Un revenu minimum permettant à chacun, chômeur, salarié ou retraité, une vie décente en accédant au logement, à la santé et à une alimentation équilibrée.
Les salaires bas et moyens doivent augmenter et les très hauts revenus doivent être mis à contribution pour financer la protection sociale : systèmes de santé, retraite, assurance chômage.
Il est nécessaire que l’Europe harmonise vers le haut l’imposition sur les sociétés.
Les licenciements doivent être interdits dans les entreprises qui font des profits et le temps de travail doit être réduit. Les productions visant le marché local doivent être maintenues sur place, une véritable politique industrielle doit concilier création d’emplois et respect de l’environnement.
Il faut un moratoire sur la libéralisation des services publics et les privatisations : renoncer au changement de statut de La Poste, donner des moyens à l’Éducation nationale et établir une véritable concertation avec l’ensemble de ses usagers.
Des choix énergétiques nouveaux, à base d’économies d’énergie et d’énergies renouvelables et durables, sont indispensables pour répondre à la crise écologique globale.
Les plans de relance industrielle doivent être pensés en fonction de leur reconversion nécessaire.
Depuis des années, les institutions internationales, Fonds monétaire international, Organisation mondiale du commerce, Banque mondiale, G8 prônent des politiques de libre-échange, d’ajustement structurel, font pression sur les pays du Sud pour privatiser, libéraliser, ouvrir les marchés agricoles, industriels, les services. Il s’agit d’organiser dans le monde la concurrence de tous contre tous.
La faillite de ces institutions et leur caractère antidémocratique sont avérés. Nous voulons une coopération internationale nouvelle, nous voulons un contrôle des institutions économiques et financières par une ONU démocratisée.
Les réponses à apporter à la crise globale exigent de mettre en cause les politiques pensées et mises en œuvre avec obstination en France et partout ailleurs, notamment par l’Union européenne et le G20. Pour leur faire échec, les mouvements sociaux devront poursuivre leur combat dans la perspective de la réunion du G20 qui aura lieu en avril prochain, et des élections européennes en juin.
Au-delà des crises socio-économique et écologique, les dérives autoritaires et sécuritaires visant à criminaliser les mouvements sociaux et leurs acteurs montrent que la démocratie est en danger. Le combat pour davantage de solidarité et de justice est un combat de civilisation.
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Déclaration commune
lundi 5 janvier 2009
La crise économique amplifiée par la crise financière internationale touche durement une grande partie des salariés dans leurs emplois et leurs revenus. Alors qu’ils n’en sont en rien responsables, les salariés, demandeurs d’emploi et retraités, sont les premières victimes de cette crise. Elle menace l’avenir des jeunes, met à mal la cohésion sociale et les solidarités ; elle accroît les inégalités et les risques de précarité.
Les seules lois du marché ne peuvent régler tous les problèmes.Face à cette situation et considérant qu’il est de leur responsabilité d’agir en commun, en particulier lors de la journée du 29 janvier, pour obtenir des mesures favorables aux salariés, les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA ont décidé d’interpeller les entreprises, le patronat et l’Etat.
Surmonter la crise implique des mesures urgentes en faveur de l’emploi, des rémunérations et des politiques publiques intégrées dans une politique de relance économique.
1 – Donner la priorité au maintien des emplois dans un contexte de crise économique
De nombreuses entreprises mettent la pression sur les sous-traitants et fournisseurs faisant supporter à leurs salariés blocages de rémunérations et pertes d’emplois. Par ailleurs, des salariés sont contraints à des durées du travail élevées, tandis que les salariés temporaires, en intérim ou en CDD, sont les premiers à faire les frais des baisses d’activité.
Des entreprises utilisent la crise pour opérer des restructurations tout en maintenant la rémunération de leurs actionnaires.
C’est intolérable et inadmissible.
Les entreprises confrontées aux baisses d’activité utilisent des mesures de sauvegarde d’emplois comme le chômage partiel, les jours de RTT ou de congés… Toutes ces mesures doivent être négociées dans l’objectif de préserver l’emploi et les salaires. Les aides publiques doivent aussi y être conditionnées. Les entreprises doivent améliorer l’indemnisation du chômage partiel et tous les salariés doivent pouvoir en bénéficier. Ces périodes de baisse d’activité doivent être utilisées pour développer la formation professionnelle et renforcer les compétences des salariés.Dans toutes les entreprises, quelle que soit leur situation, c’est notamment en investissant dans la formation et le travail qualifiant et en réduisant la précarité que la performance sera assurée.
Dans la fonction et les entreprises publiques, il est indispensable de répondre aux besoins de notre société et de la population et de leur attribuer les moyens nécessaires. Dès 2009, le gouvernement doit renoncer aux 30.000 suppressions de postes. Il faut abandonner une politique aveugle de suppression d’emplois et penser autrement l’évolution des services publics dont la qualité et l’emploi constituent une question centrale.La situation des salariés précaires du public appelle des mesures de justice sociale.
2 – Politiques salariales : améliorer le pouvoir d’achat, réduire les inégalités
Les exigences des actionnaires ont conduit, dans beaucoup d’entreprises, à l’accroissement des inégalités. Elles se sont aussi traduites par une redistribution des richesses privilégiant le versement de dividendes au détriment des salaires et de l’investissement.Dans les branches, les entreprises, les fonctions publiques, les négociations salariales doivent assurer au moins un maintien du pouvoir d’achat et une réduction des inégalités.Les allègements de cotisations sociales doivent être conditionnés à la conclusion d’accords salariaux
3- Orienter la relance économique vers l’emploi et le pouvoir d’achat.
Il est de la responsabilité de l’Etat et de l’Union Européenne de décider de politiques d’interventions publiques coordonnée favorisant une relance économique. Celles-ci doivent viser à la fois :
4 – Préserver et améliorer les garanties collectives
Les conditions de vie et de travail pour les salariés des secteurs privé et public, passent par l’amélioration du cadre collectif. C’est pourquoi il faut :
5 – Règlementer la sphère financière internationale
Cette règlementation doit mettre un terme à la spéculation, aux paradis fiscaux, à l’opacité du système financier international et encadrer les mouvements de capitaux. L’Union européenne doit être au premier plan pour l’exiger.Il faut aussi imposer le respect des droits fondamentaux et sociaux et des normes internationales de l’OIT dans tous les échanges internationaux. L’aide publique au développement doit être maintenue et améliorée. C’est ce que demande le mouvement syndical international