1er mai 2011 : solidarité internationale et progrès social Communiqué intersyndical + communiqué ATTAC

Le 1er mai 2011 :

solidarité internationale et progrès social

Dans le Loiret, 3 manifestations unitaires :

 Orléans : 10H30, place de la Loire
 Montargis : 10H30, place du Pâtis
 Gien : 10H00, place de la Victoire

Le 1er mai, journée de solidarité internationale du monde du travail, prend un relief particulier dans un monde marqué par des évolutions majeures.

Les organisations CFDT, CGT, FSU, Solidaires et UNSA expriment leur soutien aux peuples des pays arabes qui se soulèvent pour la dignité et la liberté. Partout dans le monde, cette onde de choc salutaire bouscule les dictatures et porte un message d’espoir de liberté, de démocratie et de progrès social.

Elles font aussi du 1er mai une journée de solidarité européenne en dénonçant les politiques d’austérité imposées par les Etats membres de l’Union et les Institutions européennes pour « assainir » les dépenses publiques. Les salarié(e)s ne doivent pas payer le coût d’une crise dont ils ne sont pas responsables.

En France, le 1er mai 2011 se déroule dans un contexte de crise économique et sociale qui creuse les inégalités et mine la cohésion sociale, un contexte de tension sociale toujours forte liée aux préoccupations des salariés en matière d’emploi, de salaires et de conditions de travail qui se sont exprimées fortement dans les mobilisations de 2009 et 2010 face à la crise et à la réforme des retraites.

Partout participons aux manifestations unitaires pour :

 Donner la priorité à l’emploi par des politiques économiques et sociales prenant appui sur une réelle politique industrielle qui réponde aux impératifs écologiques et des services publics de qualité, favorisant la réduction des inégalités. Prioriser des mesures en faveur des jeunes. Mettre fin au non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
 Améliorer les salaires, les pensions et le pouvoir d’achat, permettre à chacun de vivre dans la dignité en garantissant le droit pour toutes et tous à une protection sociale solidaire et de haut niveau tout au long de la vie ; Faire reculer les inégalités entre les femmes et les hommes
 Améliorer les conditions de travail et faire reconnaître la pénibilité ;
 Lutter pour l’égalité des droits et contre toutes les discriminations, notamment concernant tous les travailleurs migrants.

L’exigence d’une vie meilleure faite de justice sociale, du respect des droits fondamentaux, d’un travail décent, reconnu et valorisé doit se faire entendre.

Mobilisons-nous pour le « vivre ensemble », la solidarité entre les salariés et l’égalité des droits, le choix de la paix, le choix du social. C’est de cette façon que reculeront l’exclusion, le racisme, le rejet de l’autre.

Nos organisations appellent tous les salariés, les chômeurs et les retraités à participer aux manifestations unitaires organisées dans toute la France.


Communiqué ATTAC France

Nous ne paierons pas leur dette !

Après vingt ans de baisses d’impôts pour les riches qui ont creusé les déficits, la crise financière a provoqué l’explosion des dettes publiques. Maintenant, les gouvernements et les financiers veulent imposer l’austérité pour que ces dettes soient honorées. Mais pour nous, les urgences sociales et écologiques doivent passer avant le remboursement de la dette. C’est l’enjeu social et démocratique majeur des années à venir.

Depuis 2009, la dette publique est devenue, avec les matières premières et agricoles, le terrain de jeu favori des spéculateurs. Le G20, présidé par Nicolas Sarkozy, ne fait qu’aligner des vœux pieux de régulation, sans aucune mesure concrète pour désarmer les marchés financiers. Après les loyers, ce sont les prix des aliments, du gaz, de l’essence, qui flambent, la spéculation financière aggravant la tendance due à l’épuisement de certaines ressources.

Dans cette situation il faudrait revaloriser d’urgence les bas salaires et les prestations, garantir le droit à l’énergie, au logement, à une consommation durable. Il faudrait débloquer d’énormes investissement publics pour la construction et l’isolation des logements, la sortie du nucléaire, les énergies renouvelables, les transports collectifs...

Au contraire, les agences de notation financière, avec la Commission européenne et le FMI, poussent les gouvernements à des plans d’austérité de plus en plus sévères. Grèce, Irlande, Portugal, Espagne, France... Même la dette des USA est aujourd’hui dans le collimateur des requins de la finance, qui exigent d’Obama des coupes drastiques dans le budget fédéral.

L’Europe doit dire non à la dictature de la finance

La Commission et les gouvernements européens veulent imposer un « pacte pour l’euro » qui va encore aggraver la répression budgétaire et salariale, et enfoncer l’Europe dans la récession. Partout en Europe, comme ce 1er mai, la résistance sociale s’affirme, des luttes se développent. Le 8 juin, le Parlement européen va voter sur ces réformes. Nous exigeons de nos élus qu’ils refusent ces purges injustes et inutiles qui servent les seuls intérêts des rentiers. En mars dernier le Parlement européen a voté en faveur d’une taxe sur les transactions financières : il doit maintenant engager la rupture avec les exigences de l’industrie financière. Il faudra réformer les traités, pour libérer les États des griffes de la finance, et autoriser la Banque centrale européenne à les financer directement. Il faut aussi préparer la restructuration des dettes publiques aujourd’hui insoutenables pouvant aller jusqu’à leur annulation au moins partielle.

La dette publique est largement illégitime

Ce ne sont pas les dépenses sociales qui ont creusé les dettes publiques, mais les baisses d’impôts pour les riches, le renflouement des banques et la crise financière (1) . Nous demandons la réalisation d’un audit citoyen pour déterminer comment la dette publique s’est accumulée depuis 20 ans, et qui possède aujourd’hui les titres. Une large partie de cette dette est détenue par des fonds spéculatifs et des investisseurs milliardaires qui devront assumer des pertes. Les contribuables français ne peuvent pas continuer à verser 50 milliards d’euros chaque année pour les seuls intérêts de la dette. Presque autant que le budget de l’Éducation nationale ; de quoi créer 1 million d’emplois !

En France il faut un référendum !

Les classes dominantes ne veulent surtout pas demander son avis à la population. On les comprend : comment espérer légitimer des politiques aussi injustifiables ? Les gouvernements préfèrent s’appuyer sur des Parlements dominés par la droite ou, comme en Grèce ou en Espagne, par des sociaux-libéraux. Mais faire voter ces réformes ultralibérales par des majorités aux ordres serait un nouveau et gravissime déni de démocratie. Cela aurait de lourdes conséquences au moment où l’extrême-droite monte partout en Europe. Il faut exiger de Nicolas Sarkozy qu’il organise un référendum pour que le peuple puisse se prononcer sur la réforme du pacte de stabilité et du traité de Lisbonne.

Attac France et les Attac d’Europe lancent une grande initiative sur internet pour permettre à chacun et chacune d’interpeller son député européen sur le vote qui aura lieu le 8 juin. Nous vous invitons à aller sur le site http://www.france.attac.org/une-autre-europe-est-possible, pour vous informer et utiliser les formulaires en ligne. Attac France s’adressera aussi aux élus nationaux et locaux ainsi qu’aux partis, afin que nous puissions toutes et tous exercer le maximum de pression sur les décisions le 8 juin et après.

(1) Voir le nouveau livre d’Attac, « Le piège de la dette publique. Comment s’en sortir », Editions Les liens qui libèrent.