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les 7 perfidies de la réforme des retraites 2023

Dans le débat qui s’annonce pour le début de l’année 2023 au sujet de la réforme des retraites, comment peut-on décrypter les discours du président Emmanuel Macron et du gouvernement ?

Autant d’arguments avancés, autant de contre-vérités factuelles [1].

retraites

Gouverner par anti-phrases contribue-t-il au débat démocratique, éclaire-t-il celui-ci ou consiste-t-il à faire prendre des vessies pour des lanternes ?

En 1671, Molière mettait en scène « Les fourberies de Scapin ». En 2022-2023, de qui parlerait-il ?

 

 

1. Une perfidie sur l'espérance de vie

Lors de la réforme dite Fillon de 2003, le gouvernement d'alors avait tenté de la justifier par l’argument mathématique suivant. Puisqu’en moyenne les deux-tiers de la vie adulte étaient passés au travail et un tiers au temps de retraite, il fallait appliquer cette règle à l’allongement constaté de l’espérance de vie : deux tiers de cet allongement pour travailler plus longtemps, un tiers pour augmenter le temps de retraite ; on avait appelé cela la règle des 2/3-1/3. À l’époque, les démographes et statisticiens disaient que le gain d’espérance de vie était d’un trimestre par an.

Or ce n’est plus du tout le cas. L’espérance de vie augmente très peu : un mois par an environ au lieu d’un trimestre. Ainsi, depuis 2010, les Français ont en moyenne gagné une année d’espérance de vie [2].

Que propose Monsieur Macron ? Une année d’espérance de vie gagnée et trois ans de travail en plus : donc neuf tiers de l’allongement de l’espérance de vie.

Par rapport à la réforme Fillon, celle du président Macron est 9/3 / 2/3 = 9/2 = quatre fois et demie plus sévère, plus réactionnaire [3].

 

2. Une perfidie à l’encontre des premiers de corvée

Si le projet Macron est mené jusqu’au bout, il faudra attendre 65 ans pour pouvoir partir à la retraite. Ceux qui ont commencé à travailler à 18 ans auront travaillé pendant 47 ans, sauf s’ils bénéficient des dispositifs dits de carrière longue. Ceux qui ont commencé à travailler à 23 ans après des études longues et qui doivent 42 ans de cotisation auront juste 65 ans au moment de partir à la retraite. Donc cela ne changera rien pour eux par rapport à la législation actuelle.

Les économies que veut réaliser le gouvernement se feront donc sur le dos de ceux qui ont commencé à travailler tôt, occupé les travaux les moins bien payés et de, surcroît, les plus pénibles, en un mot les premiers de corvée.

Autrement dit, pour ces derniers, et notamment pour les femmes, ce sera la triple peine : mauvaises conditions de travail et mauvais salaires + moindres pensions + moindre espérance de vie.

L’ignorance des écarts d’espérance de vie entre les catégories socio-professionnelles frise l’autisme politique :

à 35 ans, l’écart d’espérance de vie entre un ouvrier et un cadre est de 7 ans, et celui de l’espérance de vie en bonne santé est de 10 ans.

L’ignorance des inégalités de salaires entre femmes et hommes (22 % en moins en moyenne au détriment des premières), se transformant en 40 % de moins pour les pensions, ajoute le sexisme à l’autisme.

3. Une perfidie sur la part des pensions dans le PIB

Le gouvernement estime qu’il faut stabiliser la part des pensions dans le PIB à 14 % pour les cinquante années prochaines.

Or, pendant ce temps, la proportion de retraités dans la population passera de 18,5 % aujourd’hui à 27,5 % en 2070 selon un scénario central de croissance démographique [4]. Le résultat ne peut être qu’une très forte régression du niveau de vie relatif des personnes âgées par rapport à la population active, quelle que soit l’évolution du niveau absolu du PIB. Le projet Macron ne pourrait qu’accentuer l’effet des réformes passées. Sans ces réformes passées, et selon un scénario de croissance annuelle moyenne de la productivité du travail de 1 %, la part des pensions dans le PIB aurait été de 6 points de pourcentage supplémentaires à l’horizon 2070 [5].

Au niveau individuel, la pension moyenne brute relative au revenu d’activité brut moyen passerait de 50,3 % en 2021 à 39,4 % en 2070 selon le scénario de gain annuel de productivité de 0,7 % et à 32,6 % avec le scénario à 1,6 % [6].

4. Une perfidie sur l’emploi

Le leitmotiv du gouvernement est qu’il faut augmenter le taux d’emploi des séniors. En 2021, ce taux était de 56,1 % entre 55 à 64 ans, modulé ainsi : 75,1 % de 55 à 59 ans (+24,7 points depuis 2000 du fait des réformes précédentes), et 35,5 % de 60 à 64 ans (+24 points depuis 2000).

Mais près de la moitié des plus de 60 ans sont déjà hors emploi et le COR prévoit un maintien du taux de chômage à 7 % au début de la décennie 2030. Le sas de pauvreté entre l’emploi et la retraite concerne 28,3 % des plus de 60 ans, ceux qui ne sont ni en emploi ni en retraite, et qui doivent vivre avec un RSA, une allocation d’adulte handicapé ou une allocation d’invalidité.

Pourquoi cette obstination à faire travailler plus longtemps ceux qui ont encore un emploi et à maintenir au chômage 7,4 % de personnes en catégorie A, soit 3,185 millions, et 5,447 millions en catégories A, B et C (hors Mayotte) ? Pourquoi conserver une hypothèse de taux d’emploi des femmes qui restera éternellement inférieur de 8 % à celui des hommes ? 

N’est-ce pas la même logique qui a inspiré les deux réformes de l’assurance chômage, visant d’abord à augmenter la durée de travail nécessaire pour le versement des allocations, et ensuite à diminuer celles-ci si la situation économique s’améliore ? La réponse tient dans la fixation du taux de chômage à 9 % comme seuil définissant le passage d’une situation conjoncturelle favorable à une situation défavorable, comme si on considérait que le plein emploi était atteint à ce taux. Et que vaut la promesse de mieux prendre en compte la pénibilité des travaux après en avoir supprimé plusieurs critères (manipulation de charges lourdes, postures pénibles, vibrations mécaniques, agents chimiques dangereux) ?

 

5. Une perfidie sur la rigidité éternelle des rapports sociaux

Pour refuser la moindre augmentation du taux de cotisation vieillesse pour accompagner l’augmentation de la proportion de retraités dans la population, le gouvernement table sur le fait que la répartition de la richesse produite entre travail et capital ne bougera plus pendant les cinquante ans à venir, c’est-à-dire que la part salariale restera figée à un niveau inférieur de 3 à 5 points de pourcentage de PIB à celui qui était en cours avant la phase néolibérale. De même, il table sur l’arrêt définitif de la tendance séculaire à la diminution du temps de travail [7] ; au contraire, il entend ouvrir une nouvelle ère, celle de travailler toujours plus pour produire n’importe quoi. La rigidité des rapports sociaux ainsi postulée confine au mieux à l’aveuglement, au pire au cynisme.

 

6. Une perfidie ubuesque

La perfidie est à son comble en laissant croire que reculer l’âge de la retraite à 65 ans crée le moindre emploi supplémentaire, rendant ubuesque la déclaration du président Macron (22 septembre 2022, interview BFMTV) :

« On doit faire la réforme des retraites de manière transparente et apaisée. En parallèle, on est en train de refonder de grands services publics : l'hôpital, l'école et notre sécurité. Ça coûte de l'argent. Est-ce qu'on peut le financer par le déficit ? Non. Nous sommes un des pays qui a le plus grand déficit en Europe. Peut-on le financer par plus d'impôts ? Non. Nous sommes le pays parmi ceux taxant le plus en Europe.

La vérité, c'est qu'il nous faut travailler plus et produire plus de richesses dans notre pays si nous voulons protéger, avoir une politique de justice sociale et défendre le modèle social français, sa force et son avenir. 

Ubuesque, mais peut-être est-ce une fourberie puisqu’il déclarait lors de sa conférence nationale du 25 avril 2019 à l’issue du prétendu Grand débat national :

« Franchement, ce serait hypocrite de décaler l’âge de la retraite… Quand on est peu qualifié, quand on vit dans une région qui est en difficulté industrielle, quand on est soi-même en difficulté, quand on a une carrière fracturée, bon courage déjà pour arriver à 62 ans ! C’est ça la réalité de notre pays. On va vous dire : non, non, faut aller jusqu’à 64 ans ! Vous savez déjà plus comment faire à 55 ans ! Les gens vous disent : les emplois, ce n’est plus bon pour vous. C’est ça la réalité… Vous dire : mes bons amis, il faut travailler plus longtemps, c’est le délai légal, ce serait hypocrite ! ».

 

 

7. Mais des perfidies qui ne manquent pas de cohérence

Le gouvernement a compris que plus jamais nous n’aurons une croissance économique durablement forte. Il a fait siennes les hypothèses de plus en plus réduites de croissance de la productivité du travail pour les décennies à venir retenues par le COR. Comme il n’entend pas remettre en cause la répartition de la valeur ajoutée produite et qu’il assure au contraire de sa volonté à continuer de favoriser les classes possédantes, il n’a plus qu’une solution : contraindre les droits sociaux, contraindre les salaires (dont les hausses sont remplacées par des primes) et stabiliser la part des pensions, donc les diminuer individuellement. Ainsi, il pense pouvoir répondre positivement aux impératifs pseudo-scientifiques de baisse des dépenses publiques et sociales, soit de manière absolue si le climat social le lui permet, soit en tout cas de façon relative en maintenant la croissance nominale des dépenses publiques et sociales en dessous de la progression de la valeur ajoutée, si minime soit cette dernière. Comme quoi, une réforme remplie de perfidies peut se révéler très cohérente avec les intérêts de la classe dominante.

 

[1] Je remercie Christiane Marty pour sa relecture. Elle n’est pas responsable si j’ai laissé des erreurs.

[2] Le COR (Rapport 2022, p. 23) est même encore plus pessimiste : entre 2014 et 2016, l’espérance de vie instantanée à 60 ans a augmenté de 0,1 an pour les femmes en 5 ans et de 0,3 an pour les hommes, soit en prolongeant la tendance 0,2 an pour les femmes en une décennie et 0,6 an pour les hommes.

[3] On peut calculer ce rapport autrement : une année d’espérance de vie devait entraîner selon la règle Fillon huit mois de travail de plus, alors que la réforme Macron exigera 36 mois de travail supplémentaires : 36/8= 4,5.

[4] Le ratio des personnes de 20 à 64 ans par rapport aux personnes de 65 ans et plus passera de 2,67 aujourd’hui à 1,76 en 2070 (COR, 2022, p. 34).

[5] A. Bozio, « Système de retraite et croissance économique », Conférence du COR, 15 novembre 2021, graphique, p. 10.

[6] COR (2022, p. 74).

[7] Ces deux postures sont calquées sur les hypothèses du COR (2022, respectivement, p. 48 et 47).

 

 

 

 

Le parcours de l'Uranium

Montage vidéo à partir de documents de 2005 !

 Cité des Sciences et de l'industrie

"Comment ce pays si riche ..."

 Un appel de Vincent Lindon

 

Le comédien a confié à Mediapart une longue réflexion, lue face caméra chez lui, sur ce que la pandémie révèle du pays qui est le nôtre, la France, sixième puissance mondiale empêtrée dans le dénuement (sanitaire), puis le mensonge (gouvernemental) et désormais la colère (citoyenne).
Un texte puissamment politique, avec un objectif : ne pas en rester là.

Tout va très bien Monsieur le Président

merci à notre adhérent attac de Marseille pour ce montage vidéo

 

Lettre au président

Annie Ernaux est écrivain.

plume

Elle vit à Cergy, en région parisienne.

Son oeuvre oscille entre l'autobiographie et la sociologie, l'intime et le collectif.

Dans cette lettre adressée à Emmanuel Macron, elle interroge la rhétorique martiale du Président.

lettre jointe en pdf

et disponible en audio

 

Pièce(s) jointe(s):
Télécharger ce fichier (lettre30mars.pdf)lettre30mars.pdf[ ]75 Ko

Masques mensonges d'état

En déplacement, mardi 31 mars, dans une usine de fabrication de masques chirurgicaux, le président de la République Emmanuel Macron a cité beaucoup de chiffres sur les approvisionnements en cours, afin de rassurer les Français qui s’inquiètent de la pénurie de ce matériel médical essentiel pour la protection des soignants.

Beaucoup de chiffres, sauf un : « 1200 ».

« 1200 », comme le nombre officiel de personnels de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), le vaisseau amiral des hôpitaux publics français, qui ont été contaminés par le Covid-19 depuis le début de l’épidémie.

Extrait de A l'air libre

l'arnaque de la réforme des retraites

Dans son projet, le gouvernement prévoit que les salariés ne cotisent plus pour leur retraite au-delà d’un salaire de 10 000 euros par mois.

Un bouleversement qui ouvre grand la porte à la retraite par capitalisation et qui risque de poser de graves problèmes d’équité et d’équilibre financier du régime actuel.

Dans le tableau d’ensemble que dessine le projet de réforme des retraites, la question des salariés touchant les plus hauts revenus n’est pas souvent mise en avant par les adversaires de l’exécutif. Ce pan de la transformation à venir est pourtant fort éclairant sur la logique interne de la réforme. Sur ses incohérences et ses dangers, ainsi que sur les questions sans réponses qu’elle occasionne

Le sujet a été mis sur la table de la façon la plus spectaculaire par Thomas Piketty sur France Inter le 5 décembre.

Radar , la machine à Cash

le double scandale des radars

Reflets diffuse son premier documentaire d’investigation qui porte sur les marchés publics qui ont présidé et président à la mise en place de la sanction automatisée en matière de sécurité

produit par Extra Muros et Reflets.info.

http://extra-muros.info

interview des réalisateurs

Les vraies raisons de la réforme des Retraites

vidéo de là-bas si j'y suis

 

« Lettre ouverte à Emmanuel Macron »

letttregl

Au détricoteur des services publics qui lui demandait d’être « sage »,

Geneviève Legay, talentueuse tricoteuse,

lui retourne le compliment par une lettre ouverte

accompagnée d’un petit gilet jaune et du drapeau « PAIX ».

La Trinité (06), le 27 juin 2019

Monsieur le Président de la République,

Je souhaite revenir sur vos déclarations du 23 mars 2019, lors de votre passage à Nice, concernant le fait que je serais tombée toute seule ! Vous avez osé affirmer qu’aucun policier ne m’avait touchée ! Espérons que la justice sera plus honnête, au regard de ce qu’ont avoué le procureur de Nice et un policier. Aussi, nous prouverons que ce n’est pas un accident, mais bien des policiers qui m’ont agressée.

De plus, vous avez dit que j’aurais dû rester chez moi. Madame Redouane Zineb était chez elle et, malgré tout, vos policiers l’ont tuée. Qu’avez-vous fait ? Le silence total et plus personne n’en parle. Quel mépris ! Pourtant, cette personne ne manifestait pas.

Nous sommes en France, et, depuis quelque temps, en insécurité permanente. Il ne fait pas bon vivre en macronie parce que, évidemment, vos forces de l’ordre, voire du « désordre » répondent à la politique de Monsieur Castaner et vous-même.

Vos discours sont trop souvent méprisants. Vous n’êtes que mépris. C’est une habitude chez vous de tenir des propos condescendants envers les gens d’en bas, « ceux qui ne sont rien ». Nombre de personnes le constatent depuis plus deux ans.

J’ai 73 ans et suis fière d’être une citoyenne à part entière. Aussi, ne vous en déplaise, je revendique ma liberté de manifester, entre autres, face à vos choix politiques.

Pour vous, qu’est-ce que la sagesse dont je devrais faire preuve ?
C’est accepter la politique que vous imposez comme si aucune alternative n’était possible ?
C’est se laisser dépouiller sans rien dire alors que vous prenez aux pauvres pour donner aux riches ?

Non, je ne vous écouterai pas, bien au contraire, je continuerai à manifester car tout ce que le peuple a obtenu, c’est par de hautes luttes. Le code du travail compilait 150 ans de conquêtes sociales, vous le détricotez ; la sécurité sociale, véritable bijou que le monde entier nous envie, vous l’offrez aux appétits des assurances ; vous organisez la contre-réforme des retraites, vous cassez l’assurance chômage, vous bradez notre patrimoine, vous détruisez les services publics, toujours pour privilégier le privé, notamment en cassant les hôpitaux de l’intérieur...

Votre politique est une véritable honte au regard de celle qui fait cohérence et qui fait peuple.

Vous détricotez, moi je tricote et vous fais parvenir un gilet jaune et un drapeau de la PAIX (faits avec des restes de pelotes).

Voyez-vous, ce sont des symboles face à votre mise en oeuvre de démolition, ainsi que celle de votre entourage, de ce qui faisait société, qui permettait de vivre (certes pas très bien depuis 35 ans) et non de survivre. Avec mes camarades d’Attac, des Gilets jaunes, des syndicats et partis politiques progressistes, nous serons toujours et encore face à vous et vos complices contre cette politique infâme...

Pour tout cela, la citoyenne que je suis ne peut pas vous saluer.

Geneviève Legay

« Si toute vie va inévitablement vers sa fin, nous devons, durant la nôtre, la colorier avec des couleurs d’amour et d’espoir. » - Marc CHAGALL

Le président des Ultras Riches

Chronique du mépris de classe dans la politique d’Emmanuel Macron

Au-delà du mépris social évident dont témoignent les petites phrases du président sur « ceux qui ne sont rien », les auteurs documentent la réalité d’un projet politique profondément inégalitaire. Loin d’avoir été un candidat hors système, Emmanuel Macron est un enfant du sérail, adoubé par les puissants, financé par de généreux donateurs, conseillé par des économistes libéraux. Depuis son arrivée au palais, ce président mal élu a multiplié les cadeaux aux plus riches : suppression de l’ISF, flat tax sur les revenus du capital, suppression de l’exit tax, pérennisation du crédit d’impôt pour les entreprises… Autant de mesures en faveur des privilégiés qui coûtent un « pognon de dingue » alors même que les classes populaires paient la facture sur fond de privatisation plus ou moins rampante des services publics et de faux-semblant en matière de politique écologique.

Mettant en série les faits, arpentant les lieux du pouvoir, brossant le portrait de l’entourage, ce livre fait la chronique édifiante d’une guerre de classe menée depuis le cœur de ce qui s’apparente de plus en plus à une monarchie présidentielle.
Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot sont sociologues et anciens directeurs de recherche au CNRS.
Voir également le livre  La violence des riches
 Edition Zones

Nicolas Sarkozy

« Le président des riches, c’est ce qu’on entend beaucoup. C’est ce que vous pensez ?

— Non, ce n’est pas vrai. Il est le président des très riches. »

François Hollande

Pour paraphraser François Hollande – une fois n’est pas coutume –, nous affirmons qu’Emmanuel Macron n’est pas le président des riches. Il est le président des ultra-riches. Cela, nous avons essayé de le montrer par des moyens sociologiques, en croisant le contenu de sa politique sociale et économique avec sa trajectoire sociobiographique et le maillage oligarchique de son pouvoir.

Le président de la République a agi dès le début de son quinquennat au pas de charge, avec un pilonnage de lois prises sous forme d’ordonnances. L’empilement des mesures engagées à un rythme effréné a réussi à tétaniser les résistances. Mais cela n’eut qu’un temps. Désormais, une autre période s’est ouverte. Ce pouvoir a montré qu’il pouvait reculer – voire vaciller.

Richard Ferrand, président du groupe En marche ! à l’Assemblée nationale, eut un jour une formule involontairement prophétique : « Emmanuel Macron, déclarait-il en octobre 2017, n’est pas le président des riches, c’est le président du risques » Ce qu’il voulait dire par là, en bonne novlangue néolibérale, c’est qu’il était le président des actionnaires – ces rentiers irresponsables que l’on nous dépeint depuis les années 1980 comme des investisseurs intrépides. Mais l’expression prend à présent un autre sens. Du fait du rejet massif que sa politique oligarchique, trop voyante, trop arrogante, a réussi à concentrer sur sa personne, Macron représente désormais un risque politique pour la classe sociale dont il a voulu trop agressivement – trop « intelligemment », diront certains – défendre les intérêts.

Le mouvement des « gilets jaunes » constitue une première alerte sérieuse pour l’oligarchie au pouvoir. Gageons que d’autres séismes politiques viendront, pour le meilleur ou pour le pire. Nul ne sait encore comment tournera cette tragi-comédie, mais il est probable que nous n’en sommes encore qu’aux premiers actes. De notre combativité collective dépendra le dénouement.

Christophe Castaner déclarait, le 7 décembre 2018, qu’« environ 10 000 “gilets jaunes” dans toute la France, ce n’est pas le peuple, ce n’est pas la France, c’est une petite minorité ». Le prenant au mot, nous lui répondons ceci : quelques milliers d’ultra-riches en « costard sombre » ce n’est pas le peuple, ce n’est pas la France, c’est une petite minorité. On ne peut pas les laisser, ces factieux à Rolex, ces casseurs en col blanc, continuer à piller nos vies.

 

 

CAC40 un impact désastreux

 
rapportcac40

 

A la veille du Forum économique mondial de Davos et du «  Choose France summit  » de Versailles où Emmanuel Macron s’apprête à dérouler le tapis rouge à 150 patrons de multinationales, Attac en partenariat avec l’Observatoire des multinationales, publie le rapport «  Les grandes entreprises françaises : un impact désastreux pour la société et la planète  ».

Ce rapport révèle que les bénéfices cumulés des entreprises du CAC 40 ont augmenté de 9,3% et les dividendes versés aux actionnaires de 44% entre 2010 et 2017.


Sur la même période, les impôts versés par ces entreprises ont baissé de 6,4% et leurs effectifs on diminués de 20%.

 

Le bilan est sans appel : les politiques «  pro-business  » menées par les gouvernements qui se sont succédés ces dernières années ont principalement bénéficié aux multinationales, à leurs dirigeant·e·s et leurs actionnaires au détriment de l’emploi et des finances publiques.

Alors que notre pays est traversé par un profond désir de justice fiscale, sociale et écologique, Attac propose 3 mesures applicables immédiatement pour changer la donne et faire en sorte que les multinationales paient leur juste part d’impôt, respectent leurs salarié·e·s et cessent de souiller la planète.

 

BNP Parisbas évasion fiscale

Nicole Briend, militante d'Attac, est convoquée au tribunal de Carpentras le 6 février 2018 pour vol en réunion et refus de donner ses empreintes ADN. Nicole a participé, avec une dizaine de militantes d'Attac, à une action symbolique de « fauchage de chaises » dans l'agence BNP Paribas de Carpentras le 17 mars 2016.
Cette action, symbolique et non violente, s'est déroulée dans le cadre d’une campagne de sensibilisation à l’évasion fiscale, initiée en amont de la COP21 par le collectif des Faucheurs de chaises afin de démontrer que l’argent nécessaire pour lutter contre les déréglements climatiques existe : il est dans les paradis fiscaux !


On estime à 1 000 milliards d'euros le coût annuel de l'évasion fiscale dans l'Union européenne.
En France, ce sont 60 milliards d’euros qui échappent au budget public chaque année à cause de l’évasion fiscale, autant que le budget de l’Education Nationale !
BNP-Paribas est une des principales organisatrices de l'évasion fiscale, pour ses riches clients et pour son propre compte. C'est la banque française qui détient le plus de filiales dans les paradis fiscaux. Elle vient d'ailleurs d'être condamnée pour ces pratiques par les autorités fiscales britanniques.

  1. Vente d'Alstom à General Electric
  2. L'Evasion Fiscale

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