ATTAC - Italia : Trois referendums pour l’eau, trois referendums pour la démocratie

, par attac92clamart

 

 

 



 

Trois referendums pour l’eau, trois referendums pour la démocratie

 

 

Dans toutes les places du pays, le 24 avril on va commencer la récolte de signatures pour trois referendums sur l’eau. Cette initiative est l’oeuvre de la plus grande coalition sociale qui s’est formée ces dernières années en Italie.

 

 

Aux cotés du Forum italien des mouvements pour l’eau (forum italiano dei movimenti per l’acqua) - un réseau de dixaines d’associations nationales et de centaines de comités térritoriaux- se sont ajoutés des associations religieuses et des réseaux associatifs, des mouvements de toutes sortes, du monde écologiste au mileux syndical, en passant par les associations de consommateurs et la coordination d’organisations locales. Mais surtout, des centaines de comités de citoyennes et de citoyens qui depuis des années contrastent les politiques de privatisation de l’eau sur leurs propres territoires.

 

Trois questions référendaires pour dire clairement : « Non à la marchandisation de l’eau, non aux profits sur l’eau ! ». Et pour revendiquer le droit de tous et de toutes de décider sur un bien essentiel comme l’eau.


 

Contre la norme du gouvernement Berlusconi qui oblige l’entrée des privés dans les entreprises de gestion du service idrique ;

 

 

Contre les normes du précédent gouvernement qui permettent une gestion par societé de capitaux du service idrique ; une forme de gestion qui fait en sorte que ces sociétés, même dans le cas où elles sont totalement publiques, aient des comportements similaires aux entreprises privées et ne soient pas soumises aux contrôles démocratique des citoyens ;

 

 

Contre les normes qui garantissent la rémunération des profits dans les entreprises qui gèrent l’eau.

 

 

Attac Italie, depuis toujours promoteur de l’expérience du Forum italien des mouvements pour l’eau, considère la campagne référendaire une bataille fondamentale pour la republicisation de ce bien commun et pour sa réappropriation de la part des citoyens qui sont à la base du système démocratique.

 

 

La crise économique, la crise écologique et la crise de la démocratie sont la conséquence d’un monde en vente où l’on produit non plus pour les besoins de la société mais pour vendre et consommer.

 

 

Un monde où les travailleurs sont une marchandise à utiliser tant qu’ils sont utiles pour augmenter les profits, et du lest à jeter quand ces derniers commencent à diminuer.

 

 

Un monde où les services sociaux (logement, instruction, santé, services publics) ont été progressivement offert aux privés, qui aujourd’hui nous les revendent à un prix toujours plus fort.

 

 

Un monde où le climat, le territoire, les ressources naturelles ne sont plus patrimoine de l’humanité, mais des marchandises à consommer jusqu’à épuisement, sans penser aux conséquences sur l’ecosystème.

 

Un monde où les pouvoirs économiques dictent les politiques des Etats.


 

La seule route possible pour sortir de la crise, c’est la remise en discussion de ce modèle de developpement, en commençant par la réafirmation de l’eau comme bien commun et droit humain universel et par la réappropriation sociale de sa gestion.

 

 

L’eau ne doit être que le premier pas. Nous voulons que cette route continue vers toutes les sphères qui concernent les droits aux biens communs et sociaux, non pas pour la confier à un service public burocratisé et technisiste, mais à une gestion participative des citoyens et des travailleurs.

 

 

Nous demandons à toutes et à tous de mettre leur propre signature pour les referendums sur l’eau.

 

 

Pour renvoyer chez eux les privés, les capitaux financiers, et les multinationales.

 

 

Pour refonder un nouveau modèle de service public basé sur la partecipation des citoyens, des travailleurs et des communautés locales.

 

 

Parce que ça s’écrit « eau », mais ça se lit « démocratie ».

 

 

Réapproprions nous de ce qui nous appartient.

 

 

 

 

 

ATTAC ITALIA

 

 Avril 2010