10 ans d’ATTAC à Clamart : notes de la soirée du 30/05/08

, par attac92clamart

Notes sur la soirée-débat du 30 mai : les 10 ans d’ATTAC à Clamart

Nous nous sommes retrouvés au bar l’Autrement Bon du théatre Jean Arp.
Comme c’était l’heure du diner, certains se sont restaurés avant la soirée-débat. Ce fut l’occasion de faire connaissance et de discuter tranquilement.
Le début de la soirée fut un peu bruyant : il y avait la présentation de la prochaine saison de théatre à destination de la jeunesse.
Puis Dominique Plihon (Président du Conseil scientifique d’Attac France) a pris la parole pour nous parler d’ATTAC : ses débuts, ses crises, ses combats, son orientation, ...
Quelques notes, à étoffer ... :
ATTAC n’est pas un parti politique, donc ses propositions alternatives ne sont pas un programme politique. Elles visent les piliers du capitalisme néo-libéral. ATTAC prend place dans la série des contre-pouvoirs et cherche à articuler l’éducation populaire (par son travail d’analyse et de dé-construction des processus d’asservissement et d’aliénation modernes) tournée vers l’action (campagne, lobbying, prise de positions locales, européennes et internationales), ce qui se résume dans le mot d’ordre : penser global, agir local.
ATTAC-France a vécu une crise liée à son orientation de contre-pouvoirs : rester un contre-pouvoir ou tenter de prendre un pouvoir politique ? L’absence de relais politiques à nos propositions alternatives contribue à la difficulté de la diffusion de notre discours, augmenté par le refus des media de rendre compte de positions contraires à leur choix éditoriaux (à qui appartiennent les principaux canaux d’informations, télévision, journaux, sites web ? Voir ACRIMED pour la réponse).
Sur cette question de la crise de notre mouvement (il faut rappeler qu’il y a eu triche par bourrage d’urne), on peut se tourner vers nos amis d’outre-rhin. ATTAC-Allemagne se porte bien et ce n’est pas un hasard si l’on constate qu’un parti politique, Die Linke (la gauche) existe à côté de l’équivalent du PS allemand (anciennement conduit par Mr.Schöder, très inspiré par le blairisme).
L’existence de ce relais politique participe de la bonne santé d’ATTAC-Allemagne, même si cet élément à lui-seul n’explique pas tout. On peut donc, en France, soit souhaiter qu’un équivalent de Die Linke prenne place, soit chercher un modèle et une stratégie propres au contexte français. Encore une question d’alternative (à créer).
Un débat très fourni s’ensuivit. Qui fut interrompu pour laisser place à d’autres combats, ceux menés localement. Nathalie nous a expliqué la lutte pour la non-disparition de la bibliothèque de « la Joie par les livres », rebaptisée « Petite bibliothèque ronde ». Le point d’orgue fut la nécessité d’occuper les lieux illégalement à l’instant de la fermeture décidée unilatéralement. Cette occupation permit à la population locale de prendre un peu plus place dans ce combat, qui n’était pas seulement celui des salariés et des militants associatifs face aux choix ministériels et muncipaux. Un mouvement de solidarité s’est lancé à partir de ce moment. Monique s’est appuyée sur les slogans de mai 68, pour en fêter l’anniversaire et réfléchir à leur actualité. Par exemple, quelle place pour « l’interdit d’interdire », aujourd’hui ? , ou le « jouir sans entrave », ou « la consommation, piège à cons ». Yvonne, elle, s’est penchée sur les combats féministes : dates, difficultés, contextualisation et avancées.
Enfin, la parole fut rendue à la salle pour poursuivre les discussions, fournies.
La soirée fut arrêtée vers 23h30, bien qu’elle aurait pu se prolonger encore un peu plus.
Cette soirée fut une réussite par l’intérêt et la qualité de ses échanges, par le plaisir d’être ensemble, de discuter et de confronter nos points de vue et par le nombre : 35 personnes (que l’on peut répartir en 1/3 d’adhérents d’ATTAC, 1/3 de sympathisants de notre mouvance ou d’anciens membres d’ATTAC et 1/3 de moins connus voire très inconnus).