❓ Au-delà du e-commerce, la crainte d’une surveillance généralisée ❓

[rouge]« On dit souvent que les données [personnelles sur internet] sont le pétrole du 21e siècle. Le pétrole a modifié nos vies et les données la modifieront aussi »[/rouge] disait un lobbyiste pour un GAFAM auprès de la Commission Européenne dans le documentaire Democracy [1].
Et Amazon est loin devant tous les autres pour conquérir cet eldorado et bâtir un empire de nature à mettre en péril les libertés individuelles et collectives mais également nos démocraties (ou nos fondements démocratiques ?).
Amazon a su se rendre « quasi-incontournable » en proposant les infrastructures numériques transformant profondément le modèle économique actuel et auxquelles ont recours les plus grandes entreprises, publiques ou privées. Par sa division Amazon Web Services (AWS), la firme de Jeff Bezos domine largement le « cloud » [2] avec 47,8% de parts de marché en 2018. Il faut noter qu’AWS ne représente que 12% du chiffre d’affaire total d’Amazon mais la moitié de ses bénéfices en 2019 ! Autrement dit, [rouge]l’activité e-commerce d’Amazon est relativement peu rentable mais est le pilier indispensable pour lui permettre de s’enrichir avec « nos » données[/rouge] [3].

Comme nous le rappelle justement le documentaire « le monde selon Amazon » [4], [rouge]il serait donc trompeur de ne voir Amazon que comme un site de e-commerce ![/rouge] Entre revente de données et intrusion dans nos vies (privées, merci !), la firme est véritablement en train de tisser sa toile [5]. Il y aurait tant à dire sur ces sujets : entre les données hébergées sur les serveurs Amazon [« données santé » en Angleterre ou France [6], « données scolaires » [7], « données personnelles » lors des achats ou obtenues par des équipements Amazon (liseuses Kindle, « assistant personnel virtuel » Alexa, visiophones connectés,… [8]), ou encore « données de revendeurs » [9]], ou même revendues [10]. Autant de données qui peuvent être interconnectées par Amazon. Les risques que ces données et leurs usages nous échappent sont forts.

Si l’on ajoute à ce tableau, le fait qu’un ancien directeur de la NSA (service des renseignements US) a rejoint le conseil d’administration d’Amazon [11] et une tendance de ce GAFAM à coopérer volontiers avec les services gouvernementaux [12], on obtient ce qui pourrait ressembler à un début de dystopie avec la possibilité d’un réseau de surveillance généralisé [13]. Avec des risques d’autant plus grands sur fond de montée de l’autoritarisme dans de nombreux endroits du globe…

Seules des mesures gouvernementales seraient de nature à contrer l’offensive, historiquement inédite, d’Amazon sur nos vies. Il apparaît urgent de donner suite aux premières revendications d’ATTAC [14] pour stopper le développement de cette multinationale. Heureusement, à tous les niveaux, du local au global, le vent commence à se lever contre cet ogre à l’appétit sans limite [15].
✊ Rejoignez-nous ! D’ailleurs, nous avons besoin de monde pour une graaaande action la samedi 30 janvier contre le projet d’entrepôt Amazon à Fournès à quelques kilomètres du Pont du Gard, vous en êtes ? Plus d’infos ici (accessibles même sans compte Facebook) : https://www.facebook.com/events/3838455566188842/?active_tab=about

Sources et Ressources