Action

Appel au boycott UNILEVER/soutien FRALIB Photos

Samedi 7 décembre à 11h, dans l’hyper-marché Carrefour Nîmes Ouest, une vingtaine de citoyens ont appelé au boycott des marques de la multinationale UNILEVER et en premier lieu la marque LIPTON, en soutien aux salariés de FRALIB (Thé l’Eléphant, à Géménos proche de Marseille). Contre la fermeture de leur site décidée unilatéralement par la multinationale UNILEVER malgré 3 décisions de justice en leur faveur, les FRALIB voudraient relancer leur activité avec un projet de coopérative s’appuyant sur des productions locales.

Midi-Libre 10 déc 2013

Cette action, comme des dizaines d’autres en France, fait suite à l’appel national pour un boycott des produits d’Unilever (Lipton, Amora, Maille, Cif, Omo, Sun, Signal, Dove, Axe, Rexona, Cornetto, Knorr,...et tant d’autres encore, voir ci-après). Cette incitation au boycott a pour but d’exiger de la multinationale Unilever (51 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 5 milliards de profits nets en 2012) :
 la cession du nom de marque « Éléphant » (qu’UNILEVER a pourtant décidé d’abandonner au profit de LIPTON !)
- un certain volume de commandes pendant la période de démarrage de l’entreprise en SCOP (Société coopérative et participative).

Cette action, à l’appel local de l’association ATTAC Nîmes [1], s’est déroulée dans le calme et a permis, par la distribution de tracts, d’autocollants et la discussion, de sensibiliser à cette cause de nombreux clients et même le personnel, qui ont généralement réagi très favorablement, certains clients allant même jusqu’à vérifier qu’ils n’avaient pas mis dans leur caddie (par inadvertance certainement !) des produits de cette multinationale. Autant de monde appelé à boycotter UNILEVER, pour que vive FRALIB !

*************APPEL NATIONAL*********************************

http://www.france.attac.org/articles/pour-que-vive-fralib-boycott-dunilever Nous, personnalités représentatives de diverses sensibilités, organisations et réseaux du mouvement social, politique et intellectuel, avons décidé, en accord avec les salariés de Fralib, de lancer un appel à la mobilisation citoyenne le 7 décembre prochain. Nous proposons à toutes celles et ceux qui le veulent d’organiser localement ce jour-là des actions symboliques dans les supermarchés visant à populariser le boycott d’Unilever. Une page Facebook https://www.facebook.com/liberezelephant est mise en place pour faciliter la coordination des actions au plan local. Merci à toutes et tous, et que vive l’Eléphant ! Pour que vive Fralib : boycott d’Unilever !

Une entreprise industrielle ancrée dans son territoire, la Provence. Relançant par ses commandes une production locale et écologique de plantes– tilleul, verveine, menthe...- jusqu’alors en déshérence. Liée à ses fournisseurs et à ses clients par des relations commerciales équitables et durables, avec des prix justes. Fondée sur la démocratie interne et la participation de toutes et tous aux décisions. Tel est le projet des travailleurs de Fralib à Géménos, près de Marseille, qui veulent relancer leur entreprise sous forme de coopérative. Depuis trois ans, elles et ils luttent pour obtenir de leur ancien employeur, la multinationale Unilever, le soutien minimum dont ils ont besoin pour se lancer : la cession du nom de marque « Éléphant », qu’Unilever a décidé de faire disparaitre au profit de LIPTON marque milliardaire du Groupe, et un certain volume de commandes pendant la période de démarrage.

Mais Unilever ne veut rien savoir. Bien que la justice ait refusé à trois reprises un plan social injustifiable et annulé tous les licenciements, Unilever a cessé de payer les salaires depuis le 1er avril 2013 et refuse d’accorder une aide au démarrage de leur projet. Unilever (chiffre d’affaires 2012 : 51 milliards d’euros ; profits nets : 5 milliards) veut détruire leur savoir-faire et leur collectif. Devant cette intransigeance, les Fralib avec leurs syndicats CGT et CFE-CGC ont appelé les consommateurs à boycotter toutes les marques du groupe Unilever, à commencer par LIPTON.

Alors que le chômage, la précarité et les dégâts écologiques ne font qu’empirer, le succès du projet des Fralib serait un signal d’espoir et ouvrirait la voie à d’autres possibles. Les Fralib appellent à une première journée d’action pour le boycott massif des produits Unilever le samedi 7 décembre. Répondant à leur appel, nous nous associons à cette action pour inciter Unilever à accéder aux demandes des Fralib. Leur lutte est la nôtre, celle de toutes celles et ceux qui cherchent à engager dès aujourd’hui la transition vers un autre monde, vivable.

Paul Ariès (politologue, mensuel "Les Zindignés"), Clémentine Autain (Fase-FdG), Geneviève Azam (Attac), Olivier Besancenot (NPA), Martine Billard (PG- FdG), Jean-Marc de Boni (La Nef), Benoît Borrits (Association Autogestion), Fabienne Brugel (Compagnie NAJE), Alain Caillé (sociologue), André Chassaigne (PCF-FdG), Sergio Coronado (EELV), Léo Coutelec (Miramap), Thomas Coutrot (économiste), Txetx Etcheverry (Bizi !), François Longérinas (journaliste), Dominique Méda (sociologue), Laurent Pinatel (Confédération paysanne), Xavier Renou (Les Désobéissants), Patrick Viveret (philosophe) et les salariés de FRALIB en lutte depuis plus de 3 ans.

Toutes les marques du Groupe UNILEVER sont identifiables avec ce logo :

Notes

[1ATTAC : Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (contact : nimes@attac.org)