CNCL du 10/11 novembre 2007 à Montreuil

Atelier eau : animateur Maurice Latapie, Com Eau Nat.

Rapporteur J-Y Gobinet Attac Nîmes.

Nombre de participants 25, représentant 22 comites locaux.

Cette représentation encourageante, montre l’intérêt que porte les CL à la problématique et aux enjeux liés à la gestion de l’eau/assainissement. Cet intérêt il convient de le développer de l’amplifier, de le solidifier, de le concrétiser, en vue des prochaines municipales, et du renouvellement des contrats des délégataires.

Introduction et base de travail

L’eau source de vie universelle, voies de pénétrations et de communications, a de tout temps et partout dans le monde été le lieu où l’homme a pu se rassembler se fixer se développer, fonder des villes.

Mais force est de constater que l’eau, que l’on croyait éternelle, abondante, accessible, pur à jamais est devenu, de par la démesure de l’homme, un bien maltraité, fragile, rare et cher, engendrant dans les domaines de son accès, de sa consommation, de son utilisation de sa gestion des injustices de plus en plus criantes aussi bien au niveau local qu’à l’échelle de la planète.

Plus d’un milliard de personnes n’a pas accès à l’eau saine, l’ONU estime à 50 l par jour la consommation minimum d’une personne, alors qu’un Français en consomme 125 l un Suisse 250 un Américain 600 l ; dans certains pays pauvres à peine 20 l

L’industrie et surtout l’agriculture intensive (40 à 80 %) sont grosses consommatrices d’eau avec pour corollaire un gaspillage important et une pollution forte des sols et des nappes phréatiques.

Enfin et surtout le mode de gestion du service public de l’eau /assainissement, ce que d’aucuns n’hésitent pas à appeler l’or bleu, devient un enjeux financier majeur, où les opérateurs privés,Véolia (ca 7 milliards €), Saur (ca 1,4 milliards €), Suez (1,8 milliards €), autres, actuellement en position de force , face à un pouvoir politique défaillant et bienveillant, engrangent des bénéfices faramineux en imposant des prix abusifs et une rémunération déraisonnable des actionnaires, avec pour effet une augmentation de 25% de la facture d’eau pour l’usager.

Devant cette situation et dans la période actuelle : Grenelle de l’environnement, municipales de 2008, renouvellement des contrats en DPS (délégation service public), il convient de mobiliser les citoyens les comités locaux.

Mutualiser les expériences, formaliser les stratégies, imposer des principes, s’emparer de données performantes pour de futures actions locales, nationales, européennes. C’est ce que propose comme objectif de travail cet atelier.

Parmi tout ce qui a été dit au cours de cet atelier il apparaît :

* Une disparité des savoirs, des connaissances, des actions , entre les CL, entraînant des questionnements de niveaux différents : où et quels documents permettant d’aborder le sujet, qu’est ce que la CCSPL (commission consultative service public locaux), qu’est ce qu’une DSP (délégation de service public), quels sont les formes du contrat d’une DSP, qu’est ce que la remunicipalisation le retour en régie directe, etc. outre ces questionnements des expériences intéressantes, participation à la CCSPL, action en justice, retour en régie, exposition sur l’eau, demande d’audit, courriers aux élus.

* Une forte demande de formation sur l’exploitation, la production, la distribution, la gestion, le traitement de l’eau. Cette formation est d’autant justifiée avec l’approche des municipales en 2008 et le renouvellement des contrats.

Un tableau (annexe) reprend les points importants exprimés par l’atelier.

Propositions :

*Création d’un groupe de travail actif débouchant sur des actions et des campagnes pour les CL.

*Réflexion sur les deux listes de travail qui existent sur l’eau à Attac.

*Identifier les compétences, axes de travail propre à Attac, ainsi que les personnes référentes et les partenaires.

*Recensement des CL qui ont un groupe eau.

*Créer un outil de mutualisation des expériences.

*Elaborer des fiches documentaires.

Conclusion,

la volonté des CL de s’impliquer dans la gestion de l’eau /assainissement au niveau locale est forte mais beaucoup d’interrogations sur la manière d’aborder le sujet. Tous sont d’accord sur l’objectif de la réappropriation par la municipalité de la gestion en régie directe de toute la filière de l’eau /assainissement.

Dates importantes : état généraux de l’eau à Toulouse le 8 décembre 2007.
Journée internationale de l’eau à Montpellier en septembre 2008.

Remarque personnelle exprimée à la fin du cr, concernant la bouteille d’eau de 50 cl Cristaline mise en vente avec le casse croûte de midi.

Cette bouteille d’eau est peut-être très pratique, pourtant il faut savoir :

• le contenu de cette bouteille coûte 100 fois plus cher que l’eau du robinet (commerce 1litre ..... 0,20 € ; 1 litre eau du robinet...0,002€).

• Le contenant en plastique est un désastre écologique.

Il serait souhaitable que l’association ce mobilise sur le sujet.

Rendement d’un réseau de distribution de l’eau potable.

Rapport entre le volume capté et le volume restitué aux usagers, la différence est due aux fuites.
Ex Nîmes (propriétaires Commune/Saur) rendement 56% : pour 100 litres captés 56 litres sont disponibles pour l’usager, les autres 44 litres sont perdus en fuites. Et pourtant payés.

Indice linéaire de perte à Nîmes : 37500 litres / kilomètre / jour. Qui parle de gaspillage ?