José Bové a été condamné à quatre mois de prison ferme pour un arrachage de maïs transgénique

LEMONDE.FR | 15.11.05

La cour d’appel de Toulouse a condamné, mardi 15 novembre, l’ancien porte-parole de la Confédération paysanne, José Bové, à quatre mois de prison ferme pour un arrachage de maïs transgénique en juillet 2004, à Menville, dans la Haute-Garonne. Gérard Onesta, député Vert européen, et Noël Mamère, député, maire Vert de Bègles (Gironde), ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis.

Cinq autres prévenus, tous élus Verts et militants écologistes, ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis. Il s’agit des élus municipaux toulousains François Simon (ex-PS) et Pierre Labeyrie (Verts), de l’ancien secrétaire national des Verts Gilles Lemaire, du conseiller régional d’Aquitaine (Verts) Michel Daverat et de Jean-Baptiste Libouban, fondateur du mouvement des Faucheurs volontaires. Un neuvième prévenu, Jean-Aimé Gravas, un agriculteur de 85 ans, n’a pas été condamné en raison de son âge. Le parquet n’avait rien requis à son encontre.

ATTIRER L’ATTENTION FACE AU "DANGER"

Au cours du procès qui s’était déroulé les 20 et 21 septembre 2005, les avocats des faucheurs avaient plaidé la relaxe au nom de l’"état de nécessité". A l’issue d’une longue bataille de procédure, 222 autres faucheurs, qui avaient revendiqué leur participation à la destruction de 130 000 plants à Menville, avaient été écartés du procès, le 14 avril.

Au cours du procès, chaque prévenu avait revendiqué la destruction symbolique d’un épi de maïs pour attirer l’attention face au "danger" représenté par les essais OGM en plein champ et pour lancer un débat "toujours refusé" par les pouvoirs publics sur la question.

Avec AFP