Pourquoi militer à attac ?

Pourquoi militer tout court ?
Pourquoi payer une cotisation ?
Dépenser son temps libre, passer ses soirées en réunions, consacrer ses samedis et journées libres aux actions, aux informations, aux manifs, parfois loin.
Dépenser une partie de son revenu pour honorer les dettes de l’association, des frais de transport et le plus souvent sa propre essence. _ Etre critiqué, mis en cause, méprisé et parfois insulté ?

Parce que nous avons deux visions de l’avenir qui sont antagonistes : le premier comme on voudrait qu’il soit, le deuxième comme on a peur qu’il va être. Nous devrons le dire et redire, mettre en garde tout le monde contre ce qui se prépare. Avertir tout le monde de la misère, de l’oppression et de l’humiliation de l’ensemble de l’humanité, qui se précisent.

C’est maintenant qu’il faut agir. C’est maintenant qu’il faut influer sur les tendances, c’est maintenant qu’il faut refuser la course aux profits, c’est maintenant qu’il faut militer. Si on attend que l’AGCS soit appliquée pour se rendre compte qu’il faut faire quelque chose, si on attend que tout le monde soit d’accord, si on attend d’avoir du temps libre, si on attend que la situation politique soit plus claire, si on attend... il sera trop tard.

On voit clairement que les batailles sont des rapports de forces. Là où on est nombreux, on peut changer les données. Là où on est peu nombreux, on est faible. Pour faire un monde meilleur il nous faut des victoires, dans les grands combats, dans les petit combats, dans les combats partiels.
Partout où les préceptes de l’économie libérale priment sur les besoins des gens de vivre dignement.

Le suffrage universel n’est que la plus simple expression de la démocratie. _ Il faut aller plus loin, il faut rejoindre les associations, il faut se syndiquer, il faut participer à des activités politiques y compris des partis. Quitte même à en voir de toutes les couleurs, ceci n’est pas grave.
Ceux qui critiquent aujourd’hui notre action, critiqueront dans dix ou quinze ans notre échec. Ils étaient où, eux, quand il fallait se battre et qu’on pouvait encore faire quelque chose ?