Vergèze gagne une manche contre Nestlé

Le tribunal administratif de Nîmes a finalement rejeté la requête de Nestlé Waters France contre la mairie de Vergèze.

La direction de NWF avait attaqué en référé la délibération par laquelle la commune avait rebaptisé, le 26 octobre dernier, le lieu-dit Les Bouillens en Source Perrier - les Bouillens.

La mairie voulait notamment « faire échec à toute tentative de délocalisation » de la production de Perrier par Nestlé Waters France en associant officiellement et définitivement le nom Perrier à la source du village.

Le tribunal a maintenu la décision de la mairie « au motif qu’il n’y a pas urgence à trancher sur le fond », a commenté hier le porte-parole des affaires extérieures de Nestlé Waters France, Pierre-Alexandre Teulié.

L’argument développé par la défense de Nestlé Waters France, selon lequel le maintien de cette délibération entraînerait une « renégociation avec le ministère de la Santé de l’arrêté d’autorisation de Perrier », n’a pas été retenu.

La décision du tribunal administratif de Nîmes a pour effet « de maintenir exécutoire la délibération du conseil municipal et le litige sera examiné sur le fond à une date ultérieure, afin de déterminer si sa décision est légale ou pas », a expliqué Me Alain Ottan, l’avocat de l’association de défense de la source Perrier. Max Thérond, le président de l’association, se félicite de cette première décision. Derrière la marque Perrier, elle voit « une histoire, une géographie et la géologie d’un terroir régional qui doit être protégé ».

MIDILIBRE Edition du 23 Décembre 2006