Huit mille manifestants à Nîmes et la promesse de revenir

Arrivés par cars entiers de tout le département, 8 000 à 9 000 manifestants ont défilé hier après-midi dans les rues de Nîmes où la mobilisation a été encore plus forte que lors de la manifestation du 5 février dernier.
Pour exemple, la longueur du cortège était telle que des manifestants n’étaient pas encore partis de la Maison carrée alors que la tête du défilé était déjà aux arènes.

Pour les organisations syndicales qui ont annoncé une participation de 15 000 personnes (tandis que la police en comptabilisait 5 à 6000), il s’agit incontestablement d’un beau succès.

Le cortège bariolé a réuni les secteurs publics et privés autour de revendications communes. Des préoccupations qui touchent toutes les générations : Albert, vieux militant CGT a ainsi manifesté avec son petit-fils, Loïc, lycéen...

De leur côté, les salariés de Perrier et de la Verrerie du Languedoc, venus nombreux, arboraient des dizaines et des dizaines de pancartes "Nestlé tue l’emploi en France". L’Intersyndicale s’est ensuite exprimée au micro pour faire part de ses inquiétudes concernant l’avenir des salariés. Les lycéens, galavanisé par le succès de leur manifestation de mardi, étaient eux aussi à nouveau dans la rue. Ils ont d’ailleurs grandement participé à l’animation du cortège.

La manifestation et les grèves ont bien sûr provoqué de sérieuses pertubations. De nombreux enfants par exemple, n’ont pas eu classe. Dans l’enseignement, le mouvement a en effet été bien suivi. En fin d’après-midi, l’Inspection académique annoncait un taux de grévistes de 49,47 % dans le premier degré, 51,01 % en collège ; 29, 83 % en lycée professionnel, 45,45 % en lycée d’enseignement général et 31,30% pour le personnel Atos.

Pas mal de pertubations aussi à la Poste ( 22% de grévistes pour la distribution du courrier et 18 % au guichet) dans les transports en commun... Sans oublier les gros embouteillages dans le centre-ville, occasionnés par la manifesation en elle-même.

Une journée noire qui pourrait bien se reproduire : satisfaits par la forte mobilisation des troupes, les syndicats n’entendent pas en rester là.

C.M. Midi Libre