Attac France dénonce l’opération "Pluie d’été"

L’offensive militaire lancée par le gouvernement israélien depuis plus de
deux semaines dans les territoires occupés de Gaza a déjà causé la mort de
dizaines de civils palestiniens. Elle a également détruit parmi les
principales infrastructures de la bande (réseaux d’eau potable, routes,
centrale électrique etc.) créant ainsi les conditions d’un nouveau désastre
humanitaire dans la région.

Elle s’étend désormais au Liban où la multiplication des bombardements
meurtriers et la décision d’imposer au pays un « blocus aérien, maritime et
terrestre (.) jusqu’à nouvel ordre » exacerbent la gravité de cette crise.
Soulignée par les agences de l’ONU présentes sur place, ressentie par une
opinion publique israélienne de plus en plus sceptique et condamnée par les
pacifistes israéliens, elle semble pourtant échapper au premier ministre
Ehoud Olmert qui envisage une " guerre dont il est impossible de fixer de
limite dans le temps".

Ces opérations israéliennes interviennent alors que de fragiles espoirs d’avancées
pacifiques pouvaient se dessiner. Elles fragilisent l’Autorité palestinienne
et terrorisent une population depuis trop longtemps victime d’une situation
intolérable, et ce avec le silence complice de la "communauté
internationale".

Attac France dénonce ces agressions et demande :

 au gouvernement français, d’exiger du gouvernement israélien l’arrêt
immédiat des opérations militaires ;
 au gouvernement français, d’interpeller, dans les plus brefs délais, l’Union
européenne afin qu’elle saisisse le « Quartet » (Etats-Unis, Union
européenne, ONU, Russie) en vue de faire cesser l’agression israélienne ;
 au gouvernement français, d’exiger du gouvernement israélien le respect
des résolutions des Nations unies concernant la protection des populations
occupées ;
 au gouvernement français, de saisir le Conseil de sécurité des Nations
unies afin que soit enclenchée une procédure permettant d’aboutir à l’objectif
de « 2 peuples, 2 Etats » dans le respect de ses résolutions de 1967
(retrait total israélien des territoires occupés, création d’un Etat
palestinien ayant Jérusalem-Est comme capitale, et coexistant en paix avec
un Etat hébreu dont la sécurité doit bénéficier d’une garantie
internationale),
 à l’Union européenne, de suspendre, tant que ne sera pas engagé le
processus décrit au point précédent, toute coopération économique avec
Israël et de mettre en place, dans les plus brefs délais, l’aide économique
et humanitaire indispensable au peuple palestinien.

Le 13 juillet 2006,
Attac France