Airbus, Galileo : l’aérospatiale plombée

jeudi 20 décembre 2007
par  Marie Solange Pasdeloup

Est-il possible d’envisager que le pouvoir politique lance encore de grands projets, d’intérêt stratégique ou d’intérêt général sans subir la loi du marché et des intérêts particuliers ?
Un regard parallèle sur 3 programmes européens stratégiques dans le secteus aérospatial, dans le contexte de l’après 80 ou l’Union et les états membres ont décrété la primauté de la loi du marché dans la démarche politique.

ARIANE a eu bien de la chance : Dès fin 79, l’Europe livrait à Arianespace la commercialisation d’un lanceur développé, avec un carnet de commande déjà plein d’une clientèle quasi captive aux besoins considérables.

GALILEO que l’UE dès 2000 a confié à un consortium privé, pour la réalisation et l’exploitation, a vu ce dernier en refuser plusieurs années durant le financement pour cause de retour sur investissement trop lent et incertain. Pour relancer le programme, L’UE va devoir financer son développement, ce qu’elle refusait précédemment, avec 5 ans de retard et le risque pour le système spatial d’être dépassé en 2010 par le nouveau GPS américain ou son équivalent chinois.

Le développement d’AIRBUS sous contrôle public a été exemplaire jusqu’à son passage dans EADS, sous contrôle actionarial. Il est devenu depuis quasi ingouvernable, du moins l’a-t-on prétendu à coup d’arguments qui sont autant d’arbres cachant la forêt. Dans la mise en oeuvre du plan Power 8 à base d’externalisations, de délocalisations et de suppression de postes, EADS agit comme l’a fait son concurrent Boeing il y a quelques années pour le plus grand profit de ses actionnaires présents et futurs. Les états français et allemand sont incapables de contrôler cette dérive actionariale qui désorganise l’entreprise et met en danger l’emploi.

Le dossier complet est en annexe


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