EUROTUNNEL : Rève ou cauchemar pour le petit porteur ?

mercredi 23 avril 2008
par  Marie Solange Pasdeloup

Exposé-débat du 15 avril 2008

En 1801 l’ingénieur Albert Mathieu-Favier l’imaginait éclairé par des lampes à huile !
C’est en 1981 que UK et France l’ont décidé aux conditionsde Margaret Tatcher :
not a penny of public money (pas un sou d’argent public)… .
14 ans après sa mise en exploitation, Eurotunnel recherche encore des capitaux ....
…pour rembourser les dettes qui plombent sa trésorerie...

France et Grande Bretagne étaient enfin d’accord pour creuser un tunnel sous la manche reliant de façon permanente les deux rives du channel.

Restait à le financer car les états ne voulaient pas y investir un penny. Alors on a pensé à l’épargne publique et aux petits actionnaires, auxquels une publicité mensongère proposait un placement de père de famille avec un rendement de 18% !

Plus de 700 000 s’y sont laissé prendre de 1986 à 1998 qui ont presque tout perdu quand, la société croulant sous les dettes, le prix de l’action s’est écroulé, sa valeur divisée par dix.

Utilisant des artifices désormais tolérés par la finance mondialisée, les créanciers se sont fait rembourser les dettes en actions aussitôt revendues avec une plus value aux petits actionnaires abusés une fois de plus…puis en 2007 ils se sont plutôt adressés pour éponger les dettes restantes en les remboursant en actions aux grands fonds d’investissement à long terme, qui auront jusqu’à 2086, fin de la concession, pour tirer bénéfice de l’exploitation. Les petits actionnaires devenus minoritaires auront financé l’essentiel de l’investissement de la période critique du percement du tunnel avant de probablement disparaître éliminés sans pitié par les professionnels de la finance.

Un cas d’école dans un univers libéral ou les gros mangent toujours les petits.

La suite avec tous les détails dans le texte joint


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