Référendum contre la privatisation de la poste

samedi 26 septembre 2009
par  Bertrand Abhervé

Samedi 3 Octobre


A la maie du 12eme , sur les marchés, devant les bureaux de poste
Référendum contre la privatisation de la poste organisé par le Collectif 12e contre la privatisation de la poste

Le collectif national qui regroupe près de 60 organisations, associations, partis, s’est constitué il y a presque un an afin de combattre ce projet gouvernemental et d’exiger un référendum pour que les citoyens soient consultés. Attac est partie prenante du collectif national depuis le début, considérant que la défense des services publics, l’exigence démocratique rendent nécessaire une consultation populaire.

Le gouvernement ayant refusé toute consultation sur cette question, le collectif a pris la décision d’organiser cette votation afin de faire que le maximum de personnes s’expriment pour combattre ce qui constitue un nouveau pas dans la privatisation
Les lieux de vote dans le 12eme :

Quatre raisons parmi d’autres de refuser

La Banque postale ne doit pas devenir une banque comme une autre
Les banques ont été à l’origine de la crise par leur politique de placements à risques. La Banque postale est jusqu’à présent restée en dehors des pratiques les plus graves. Avec le Livret A, elle a permis pendant des années de collecter l’épargne populaire pour financer le logement social. Alors qu’un pôle financier public serait aujourd’hui nécessaire pour impulser une véritable politique financière décidée par l’État (logement social, environnement, crédit aux entreprises et aux particuliers), la décision du gouvernement va à l’inverse. Les banques sont très intéressées à cette évolution : elles se sont précipitées sur le Livret A et proposent maintenant aux clients qu’elles ont captés d’autres produits « plus attractifs ». La Société générale se rapproche de la Banque postale pour certaines de ses activités, espérant ainsi bénéficier du crédit de la Poste auprès de la population et de ses lieux d’implantation.

Le droit au compte doit être effectif
La Banque postale est aujourd’hui garante du droit au compte pour tous, quelles que soient les difficultés de chacun. Ce droit, pour avoir du sens, doit pouvoir s’exercer réellement par une proximité des services accessibles à tous, notamment aux plus démunis. Or, déjà, la Poste tente de restreindre l’accès de ceux qu’elle juge ne pas rapporter assez d’argent. La présence postale et le personnel disponible dépendent strictement, non pas du nombre d’opérations réalisées dans les bureaux de poste mais du montant de ces opérations, en particulier de celles de la Banque postale

La présence postale sur le territoire doit être une réalité
Résultat de cette recherche de rentabilité liée à l’ouverture à la concurrence, les évolutions ont déjà amené la fermeture de nombreux bureaux, dont sont maintenant menacées certaines petites villes. À leur place, on installe des agences postales dans des boutiques pour lesquelles des règles minimales ne sont pas respectées : aucune garantie de la pérennité de la présence de ces agences, aucun respect de confidentialité des opérations... La présence postale soumise à des exigences de rentabilité beaucoup plus importantes risque demain de reculer encore. Alors que les gouvernants et l’entreprise parlent de modernisation nécessaire, rien n’est fait pour que la Poste l’entreprenne au service du public.

La Poste ne doit pas participer au Monopoly international
Que ce soit avec la Banque postale, ou par le rachat d’opérateurs postaux dans d’autres pays, la Poste cherche aujourd’hui à se placer au premier rang pour participer au démantèlement des postes étrangères, dépossédant ainsi les populations locales de leurs services publics. Le véritable objectif de financement recherché par ses dirigeants et par le gouvernement est là : dégager les moyens d’achats à l’étranger. Si la Poste participe à la privatisation d’opérateurs étrangers, sera-t-il possible de refuser demain la sienne ?
L’Europe n’impose pas le changement de statut

Les décisions européennes contenues dans les directives postales imposent l’ouverture des services postaux à la concurrence, ce qui pèsera sur la qualité des services fournis. Mais ces directives n’imposent aucun statut particulier aux entreprises. Il est donc tout à fait possible de refuser aujourd’hui le processus de privatisation de la Poste et le changement de statut.

France Télécom, comme la Poste veut le faire aujourd’hui, a changé de statut ; au bout de treize ans, le bilan est édifiant : 27 % de l’entreprise appartenant à l’État, qui ne dispose même plus d’une minorité de blocage, une politique dictée en tous points par le marché et les actionnaires, des suicides de salariés harcelés et précarisés au nom de la rentabilité.

Site du collectif national
Le 4 page d’Attac sur la privatisation de la poste


Documents joints

Le 4 pa&ges d'attac sur la privatisation (...)