Les attaques de l’actuel gouvernement contre l’assurance maladie solidaire et contre les hôpitaux publics s’inscrivent dans une politique de casse des services publics et de réduction des budgets sociaux.

 Le libéralisme livre au marché privé toujours plus d’activités : l’énergie et bientôt La Poste... Déjà, une partie importante du secteur de la santé y est soumise : médicaments, matériels médicaux, cliniques privées, mais aussi ­ il ne faut pas oublier ­ la médecine de ville,qu’on appelle communément "médecine libérale"... Du côté du financement de la santé,la part de plus en plus importante prise par les complémentaires soumet l’assurance-maladie aux lois de la concurrence.
 Ces choix de société manifestent la soumission du pouvoir politique au libéralisme,entré depuis vingt ans dans une phase dominée par la finance, toujours plus avide de rentabilité. La crise financière et économique actuelle montre à quelles aberrations ce système aboutit.
 Avec la loi Bachelot ­ qui doit être discutée au Parlement en février ­, c’est, au-delà du financement, toute l’organisation du système hospitalier qui sera soumise aux règles en vigueur dans le privé.Et la création des agences régionales de santé (ARS) va permettre aux représentants de l’Etat d’organiser cette marchandisation...
 Les personnels de l’hôpital public sont déjà en détresse : pénurie de médecins (du fait d’un numerus clausus imbécile), manque d’infirmières, horaires démentiels et heures supplémentaires non payées. Le sous-financement est organisé par la tarification dite "à l’activité", qui sous-évalue lourdement les activités de l’hôpital public... Résultat : 29 des 31 centres hospitalo-universitaires (CHU) affichent un compte d’exploitation négatif. Pendant ce temps, la Générale de Santé, qui possède 180 cliniques privées,a versé 420 millions d’euros à ses actionnaires.
 La santé est un bien public, refusons sa marchandisation !
Signez l’appel "Sauvons l’hôpital public" : www.appel-sauver-hopital.fr